Que doit faire le prochain Président pour améliorer le secteur de la santé ?

Mohamed Bekkat-Berkani est président du Conseil national de l’ordre des médecins algériens. Il est également pneumologue installé à titre privé. Il est diplômé des facultés de médecine d’Alger et de Paris V. Il est président de la conférence euro-méditerranéenne des ordres médicaux qui regroupe 25 pays et membre de la conférence des ordres francophones.

Qu’attendent les médecins de l’élection présidentielle ?

Une élection présidentielle est un événement majeur dans un pays démocratique. Nous attendons qu’il y ait une expression populaire et citoyenne d’un choix de président. Dans la santé, qui est un secteur primordial, nous attendons une élection présidentielle avec un président qui aura été choisi par l’ensemble des citoyens. Au sujet du médecin et de son statut social, il doit être déterminé de façon claire. Il y a des promotions entières qui hésitent à exercer leur métier dans des endroits qui sont dépourvus de médecins. Il faut déterminer quels sont les avantages sociaux ou professionnels  et de progression de  carrière. Il faut  un dialogue et des offres précises. Et  il y  aura des solutions. Chaque ministre avait un mode d’emploi particulier. La santé doit être écartée de ce genre de manipulation politicienne.

La santé ne constitue pas un sujet majeur dans cette campagne ?

Nous avons remarqué, à l’instar de nos concitoyens, que la santé est un peu le parent pauvre des débats des candidats à l’élection tout en sachant que ça fait partie de leurs programmes. Nous avons préconisé qu’il y ait des assises nationales de la santé pour mettre en avant tout ce qui a fonctionné dans la santé, et la santé publique en particulier, et de tout ce qu’il y a à améliorer. Ce genre de rencontre doit aboutir à des recommandations précises pour déterminer une feuille de route.  Nous devons avoir un certain nombre de plans de lutte contre les maladies cardio-vasculaires, le cancer … pour essayer de réduire, en prévention d’abord, ce genre de maladies qui seront l’apanage dans les années à venir en Algérie. Nous estimons que la santé doit être la préoccupation des politiques en général comme elle est celle des citoyens.

Que doit faire le prochain président de la République pour améliorer le secteur ?

Le prochain président de la République doit réformer de façon profonde le système de santé. Car il a montré ses limites dans tous les secteurs, comme par exemple  le secteur de la prise en charge médicale dans les hôpitaux. Beaucoup d’hôpitaux ont vieilli et  ne répondent pas à la charge et à la demande du citoyen.  Il faut que  le médicament soit à la disposition du citoyen de manière plus fréquente que par le passé. Les Algériens sont très préoccupés par la santé. Nous avons préconisé qu’il y ait un conseil de gouvernement qui soit consacré uniquement à la santé.


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