Révision de la Constitution : Bouteflika n’a pas dit son dernier mot

conseil-constitutionnel_alger-2014

Annoncée comme imminente, la révision de la Constitution est au cœur de toutes les polémiques depuis plusieurs mois. Les dernières informations en date relatées par la presse font état de la décision du président de transmettre son projet au Conseil constitutionnel. Les présidents des deux chambres parlementaires, Larbi Ouled Khelifa et Abdelkader Bensalah auraient, selon les mêmes informations, « reçu chacun une copie du projet ».

La révision est annoncée pour au plus tard début mai comme date limite. Or, selon des informations obtenues par TSA de sources crédibles, « le projet final n’a pas encore atterri au Conseil constitutionnel ».

« Le président souhaite une réforme profonde, or la copie préliminaire rédigée par la Commission d’experts qui travaille au niveau de la présidence fait l’impasse sur des questions fondamentales, telles que les droits de l’opposition, la séparation des pouvoirs, la gestion du Haut conseil de la magistrature, l’officialisation de la langue amazigh, la désignation du chef du gouvernement ».

« La première copie est superficielle. Elle ne répond pas aux engagements du président », précise notre source. En fait, selon nos informations, « plusieurs articles seront introduits par le président de la République avant la soumission du projet aux deux chambres du Parlement. Le dernier mot reviendra au président », poursuit notre source.

Y a-t-il un désaccord au sommet de l’État sur le contenu de la nouvelle Constitution? « Je peux seulement confirmer que la copie actuellement au Conseil constitutionnel n’est pas finale. Le président va la revoir avant son adoption par le Parlement ».

Notre source affirme que la Commission qui siège à la présidence n’a pas pris en compte « toutes les directives de Bouteflika ». Quelles sont ces directives ? Parmi les questions ignorées par la Commission figurent, selon notre interlocuteur, « le droit de la majorité au Parlement de gouverner, la liberté du pouvoir Judiciaire et son indépendance vis-à-vis du pouvoir Exécutif notamment à travers la désignation d’un magistrat à la tête du Conseil de la magistrature ».

Cela ne devrait pas pour autant décaler la date de la révision de la Constitution : « Le président convoquera les deux chambres dans les toutes prochaines semaines »,  souligne notre source.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici