L’Algérie a enregistré une baisse sensible de ses revenus pétroliers à 48 milliards de dollars en 2014, selon un rapport de l’Agence gouvernementale américaine d’information sur l’énergie (EIA).
Les chiffres fournis par le ministère des Finances algérien, en se basant sur ceux du ministère de l’Énergie, annoncent un montant des exportations des hydrocarbures de 58,45 milliards de dollars, soit un écart de 10 milliards par rapport à ceux de l’agence américaine.
Au plus bas depuis 2010
Les chiffres de l’IEA dénotent une chute de plus de 14% par rapport à 2013. Les recettes tirées de l’exportation d’hydrocarbures s’étaient alors établies à 56 milliards de dollars, selon le rapport, ou à 63,47 milliards selon le ministère.
Les données de l’EIA révèlent que le niveau des revenus pétroliers de l’Algérie sont au plus bas depuis 2010, avec une manne de 49 milliards de dollars cette année-là.
En 2014, la réduction des recettes pétrolières est « largement due à une baisse des prix moyens annuel du pétrole brut et, dans une moindre mesure, à une réduction des exportations nettes des pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole » (Opep), relève le rapport.
Une tendance générale au sein de l’Opep
Les autres pays membres du cartel pétrolier ne sont pas en reste. Dans l’ensemble, les revenus de l’Opep sont passés de 824 milliards de dollars en 2013 à 730 milliards en 2014, soit une baisse de 11%, toujours selon l’EIA.
L’Arabie Saoudite représente, à elle seule, près d’un tiers des exportations de l’Organisation, avec un montant de 246 milliards de dollars en 2014, rapporte la même source.
Le prix du pétrole a connu une baisse de plus de plus 50% entre juin 2014 et janvier 2015, passant sous la barre des 50 dollars le baril en début d’année. Depuis, les cours du brut ont rebondi : le baril de Brent de la mer du Nord, référence pour le Sahara Blend algérien s’échange, ce mardi 7 avril, à plus de 57 dollars à la bourse de Londres