Au Salon de l’emploi d’Alger, les start-up affichent leurs ambitions

La cinquième édition du Salon national de l’emploi « Salem 2015 » a ouvert ses portes le 5 avril dernier. Plus de 350 participants, dont des startups innovantes et différents organismes liés à la promotion de l’emploi et à l’aide aux entreprises, se côtoient au Palais des expositions d’Alger jusqu’au 12 avril prochain.

Les projets ANSEJ et CNAC mis en avant

Amina Agence de voyage

De nombreux projets sont mis à l’honneur lors de ce salon. Certains jeunes entrepreneurs disposent même de stands offerts gratuitement par l’ANSEJ, à l’image d’Amina, la plus jeune des promotrices du SALEM 2015. À seulement 23 ans, elle a créé son agence de tourisme et de voyage en novembre 2014, à travers le dispositif ANSEJ. Pour le moment les affaires démarrent plutôt bien pour la jeune femme licenciée en gestion touristique et installée à Alger.

Projet Ascenseur

À travers les allées, on découvre de multiples initiatives dans des secteurs variés et des exposants venus de différentes régions pour promouvoir leurs jeunes sociétés. Fouzi Hammani nous interpelle pour nous présenter son entreprise qui opère dans le domaine de la construction. Basé à Guelma, le technicien en électromécanique a créé sa société il y a huit mois et a déjà mis en place sa première innovation. À l’aide d’une équipe de trois personnes, il propose des ascenseurs 100% algériens et cible aussi bien les particuliers que les entreprises étatiques. « Tous nos fournisseurs sont des algériens, de Annaba et de Sétif. On veut montrer aux pouvoirs publics que l’on peut innover, proposer des produits entièrement nationaux et concurrencer les Chinois par exemple ».

Energies renouvelables

Les énergies renouvelables sont également représentées avec plusieurs stands présentant des panneaux solaires photovoltaïques. « Il faudrait encourager ce type de projets », indique Mohamed Azzouzi qui nous explique être le seul installateur de panneaux dans la région de Guelma. « Je suis surtout sollicité par les agriculteurs isolés dont les maisons ou les exploitations ne sont pas raccordées à l’électricité. Mais les gens n’ont pas encore cette initiative de penser aux investissements à long terme ».

Si les projets et les nouvelles sociétés foisonnent, reste à savoir si la durée de vie de ces jeunes entreprises est satisfaisante.

« La formation, clef pour l’emploi »

Cette année le « Salem » met en avant l’importance de la formation nécessaire à la bonne gestion des entreprises. Le but est justement d’assurer la pérennité de ces dernières. « Désormais, on essaie de réduire la mortalité des entreprises. Nous ne sommes plus seulement dans une logique de financement, un accompagnement est également mis en place », nous explique Hassiba Benabbes, chef de service central de l’ANSEJ. « Quand un jeune vient nous voir avec un projet, on vérifie qu’il a bien les compétences dans le domaine concerné sinon nous l’orientons vers les centres de formations adéquats. Une formation en gestion d’entreprise est d’ailleurs proposée durant le salon à tous les promoteurs avant le financement de leurs projets ».

Les ateliers pris d’assaut

Tout au long de ce salon,  des ateliers  de techniques de recherche d’emploi et de rédaction de CV sont organisés par l’Agence nationale de l’emploi (ANEM). Ouverts au public, ces cours sont pris d’assaut. « L’accès est libre, nous avions prévu 12 personnes par atelier, mais nous en accueillons finalement 40 ! », indique Hakim Ibsaine, sous-directeur de l’ANEM.

Ces ateliers suscitent un intérêt particulier chez les jeunes étudiants à la recherche d’un premier emploi et chez les primo-demandeurs. « Cette initiative permet de développer une connaissance du monde de l’emploi et des exigences puis d’assurer un bon démarrage dans nos recherches », estime Feras, 24 ans, licencié en économie.

Même impression pour Salim, 25 ans, à la recherche d’un premier emploi et qui visite le Salem pour la première fois : « C’est une initiative louable, grâce à laquelle, j’ai appris les bonnes  méthodes pour concevoir et réaliser mon courrier de manière à ce qu’il constitue un outil efficace pour une bonne démarche auprès des entreprises ».

Une entrée sur le marché du travail qui peut s’avérer compliquée. « Il existe un décalage entre la formation académique et les demandes du marché de l’emploi », concède Kheira Feddal, Directrice de l’organisateur du marché de l’emploi à l’ANEM. Toutefois des formations et un dispositif d’insertion professionnelle est en place.

Au niveau des secteurs qui recrutent en Algérie : « le secteur le plus porteur est celui du BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique) suivi du secteurs des services et celui de l’industrie », conclut la responsable.


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