Gourcuff : « Il y a eu beaucoup d’intérêts en jeu dans l’affaire Fekir »

Conférence de presse EN

Christian Gourcuff vient de débuter sa conférence de presse à la salle du stade du 5-Juillet devant un parterre de journalistes venus nombreux couvrir l’événement. D’emblée, le sélectionneur national souhaite que la prochaine CAN se déroule chez nous. « On espère que la CAN 2017 sera organisée en Algérie, on travaille sur un projet à long terme », a-t-il déclaré.

Concernant son effectif actuel, il dira : « On part avec de nouveaux joueurs locaux comme Chafaï et Benlamri qui sont des valeurs sûres dans leurs club respectif. Idem pour Belaïli qui réalise un parcours remarquable cette saison avec son équipe. Chennihi, de son côté est un jeune dont on parle peu mais il est très intéressant comme joueur. J’ai également sélectionné deux jeunes joueurs binationaux, Tafer et Ghezzal. On aurait pu avoir un troisième (Nabil Fekir) mais ça ne s’est pas fait », regrette-t-il

Des joueurs vont arriver à maturité

Par ailleurs, le coach mise sur certains éléments qui vont connaître leur apogée dans quelques temps, selon lui. « On a des joueurs qui arriveront à maturité d’ici deux ans, comme Sofiane Feghouli et Yacine Brahimi ». Deux éléments surlesquels il mise beaucoup visiblement. Il est vrai qu’ils constituent la force de frappe de l’EN.

Concernant les absents, Gourcuff a reconnu qu’il a laissé certains joueurs à la disposition de leur club. « On s’est limité à un choix de 23 pour laisser certains joueurs, comme Raïs M’Bolhi, à la disposition de leur équipe. Quant à Kashi et Cadamuro, ils ne jouent pas en club, on ne pouvait pas les retenir. »

Malheureusement il y a aussi des joueurs blessés, à savoir Belkalem, Abeid, Soudani et Boudebouz », déplore-t-il.

« Djabou s’est fait piégé »

À propos du cas Djabou, l’entraîneur national dira que le joueur s’est fait piégé. « Je ne l’ai pas insulté. Je ne suis pas rancunier, mais il s’est mis dans une situation difficile, pourtant il n’a jamais de problème dans le groupe, souligne-t-il. Ce n’est pas une affaire personnelle, mais il a eu un comportement d’adolescent, un manque de respect envers ses coéquipiers. Celui qui n’est pas capable de gérer tout ça, il se met hors jeu », explique-t-il.

Idem pour Adlène Guedioura qui a demandé dans un Tweet des explications pour sa non sélection. « Un comportement d’adolescent », juge Gourcuff. « Il n’a pas joué de l’année, il a fait trois bons matches avec Watford et il demande des explications, s’insurge-t-il. Cela dit, il pourrait être convoqué en juin. S’il avait attendu une journée au lieu de tweeter, il aurait eu des réponses à ses questions. D’ailleurs, c’est ce que j’ai fait le lendemain ».

« Je sais ce qu’il s’est passé côté français pour Fekir »

Lors de cette rencontre avec la presse, l’entraîneur national ne pouvait éviter le dossier Fekir qui a fait couler beaucoup d’encre, ces dernières semaines. Tout en regrettant le choix du joueur qui a opté pour la France, Gourcuff révélera à ce sujet : « J’ai de l’expérience dans le foot. Il y a beaucoup de choses qui se passent en dehors du terrain. La FAF a été exemplaire dans le traitement de ce dossier, mais il n’y a jamais eu de pression. C’est vrai, le joueur nous intéressait, mais il a fait son choix. Je sais ce qu’il s’est passé côté français pour Fekir, mais je ne vais pas m’étendre là-dessus, il y a eu beaucoup d’intérêts en jeu », confie-t-il.

« L’ESS est une équipe bien huilée, mais… « 

À la question de savoir pourquoi aucun joueur de l’ESS ne figure sur sa liste, Gourcuff répond : « L’ES Sétif est un collectif bien huilé, mais ça ne veut pas dire qu’on peut retrouver des joueurs en sélection. Je sais que je ne suis pas là pour dix ans mais ce sont les meilleurs qui porteront le maillot de l’Algérie ».

« Je regrette aussi l’absence d’Abeid »

Par ailleurs, le sélectionneur national regrette l’absence de Mehdi Abeid qui est « un très bon joueur », selon lui. Quant à la sélection controversée de Zeffane pour ce stage, Gourcuff reconnait que le joueur de Lyon est en difficulté en club, mais « c’est un joueur exemplaire en sélection », se justifie-t-il. En tout cas, il croit en lui.

Pour ce qui est de Ghilas, pour le coach le joueur n’est pas puni, « mais si je le prends je dois le faire jouer, sinon ce n’est pas la peine », explique-t-il.

À noter enfin que les Verts s’envoleront ce samedi après-midi vers Doha, en prévision de leur stage au Qatar qui sera ponctué par deux matches amicaux face respectivement au pays hôte et Oman.


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