Swissleaks Algérie : pourquoi les premières révélations déçoivent

HSBC Swissleaks

L’annonce faite hier, 16 mars, par le site d’information Maghreb Emergent sur la publication imminente du listing algérien de HSBC Suisse, dans le cadre de l’affaire Swissleaks, avait été accueillie avec enthousiasme par de nombreux Algériens, notamment à travers les réseaux sociaux.

Cependant, la publication, aujourd’hui, des premiers noms d’Algériens détenteurs de comptes à HSBC n’a pas eu le retentissement attendu. Pour l’instant, aucune personnalité politique ou haut fonctionnaire ne figurent dans la liste des premiers profils.

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce décalage entre les attentes et la réalité. En premier lieu, l’enquête s’arrête à la période 2006/2007 et ne couvre pas ces dix dernières années. Or la hausse du cours du pétrole cette dernière décennie a permis à l’Algérie de s’enrichir substantiellement et de lancer de grands projets qui ont, pour la plupart, fait l’objet de détournements de fonds et de rétro-commissions reçues à l’étranger, dont la Suisse.

Deuxièmement, il y a fort à parier, dans le cas où d’éminentes personnalités auraient des comptes en Suisse, qu’elles aient utilisé des prête-noms et plusieurs méthodes de dissimulation, d’où l’extrême difficulté de remonter jusqu’à elles.

Enfin, même si cela relève de l’évidence, HSBC n’est pas l’unique banque en Suisse, et n’a certainement pas le monopole des comptes bancaires détenus par des Algériens. D’autres banques suisses doivent à n’en pas douter contenir des sommes astronomiques détenues par des ressortissants algériens.


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