La presse écrite séduit de moins en moins les Algériens

Revus de presse

Les quotidiens de presse écrite sont de moins en moins vendus. L’OJD, l’office français de certification des diffusions, qui publie chaque année les statistiques des médias du monde entier a publié les derniers chiffres des ventes de certains journaux algériens.

La plus forte chute a été enregistrée par Ennahar :  avec une diffusion totale quotidienne de 230 484 exemplaires, il chute de -19,57% comparé à l’année 2013. El Watan résiste mieux (-4,23% de baisse). Mais il tire nettement moins qu’Ennahar : 109 885 de diffusion totale en moyenne par jour. Ces baisses viennent s’ajouter à celles enregistrées les années précédentes.

« Ennahar a baissé son tirage en raison de l’augmentation du prix du journal, qui est passé à 15 dinars », souligne Anis Rahmani,directeur de la publication d’Ennahar. Et d’ajouter, « Ennahar est un journal privé géré selon la demande du marché. Nous voulions également minimiser au maximum les exemplaires invendus ».

Les données d’El Khabar et Echourouk, les deux autres journaux affiliés à OJD, ne sont pas encore disponibles pour l’année 2014. Mais l’année dernière, leur diffusion avait connu une baisse : -8,48% pour El Khabar et -2,77% pour Echourouk.

Seuls les gros événements leur permettent d’accélérer les ventes. On voit par exemple qu’au cours du mois d’avril, période du scrutin présidentiel, Ennahar et El Watan avaient fortement augmenté leur diffusion.

Print VS Web

Autre donnée, ils ont dû changer de logique pour leur diffusion à l’étranger. D’après les chiffres fournis par l’OJD, les journaux ne vendent plus à l’étranger.

Les lecteurs algériens basés à l’étranger se contentent désormais de la version web de chaque quotidien écrit. Si numériquement parlant les lecteurs se maintiennent grâce aux sites reprenant les informations de la version print, financièrement, les quotidiens sont certainement perdants, car ils offrent un accès totalement gratuit de leur version électronique.

 


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