Abderrazak Mokri s’attaque à Bouteflika, critique la France

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Abderrazak Mokri tire à boulets rouges sur le président Abdelaziz Bouteflika. « Qui a ramené Chakib Khelil ? Qui, dans la salle, ne sait pas qui l’a ramené ? Et bien le scandale de Chakib Khelil est lié au président de la République qu’on le veuille ou non ! », a lancé, ce mercredi 11 mars, le président du MSP lors d’une conférence de presse. « L’affaire Sonatrach I donne le tournis et celle de Sonatrach II est « extraordinaire ». L’Algérie est livrée aux responsables et à leurs enfants ».

« Complot contre l’unité du pays »

Le patron du MSP est convaincu que le pays est menacé. « L’Algérie fait face à un grand danger. Il y a un complot contre l’unité du pays et la cohésion de la société », affirme M. Mokri qui revient notamment sur les manifestations au sud du pays et la « faiblesse » constatée dans la gestion des conflits».

L’ambassadeur français a déclaré que les relations (bilatérales) n’ont jamais été aussi bien qu’aujourd’hui. Nous nous demandons quel est le prix qui a été payé par les autorités algériennes ? », s’interroge-t-il avant de répondre : « Le prix est la menace contre l’identité du pays et ses intérêts ».

Le quatrième mandat

Pour le président du MSP, « (L’exploitation) du gaz de schiste est l’un des prix du quatrième mandat (du président Bouteflika) contre l’intérêt de l’Algérie ». « La société algérienne n’a pas été consultée pour ces marchés conclus avec les parties étrangères et leurs prix », selon lui.

Les habitants d’In Salah n’ont été confrontés aux services de sécurité que lorsqu’ils se sont dirigés vers les multinationales, rappelle-t-il. « Ces entreprises qui sont responsables de la destruction de l’Iraq et du monde arabe ». Le MSP, qui participera à la manifestation de Ouargla, enverra une délégation « de haut niveau » sur place, selon M. Mokri qui appelle les autorités à autoriser ladite manifestation.

« L’utilisation de l’institution militaire… »

Le patron du MSP critique la dernière intervention de l’institution militaire à In Salah. « On refuse l’utilisation de l’institution militaire dans la confrontation avec le peuple algérien », dit-il en assurant qu’il s’agit d’un complot contre l’Algérie.

« Le problème doit être réglé politiquement. L’impuissance des politiques (au pouvoir) ne doit pas pousser à l’affrontement (le peuple et l’Armée) », soutient-il. Une autre délégation de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) se rendra bientôt à In Salah, selon lui.


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