Abdelmoumene Djabou a-t-il signé son arrêt de mort en sélection ? Après sa sortie médiatique tapageuse, on voit mal en tout cas Christian Gourcuff le convoquer pour le prochain stage des Verts.
Le meneur de jeu du Club Africain a préféré aller au clash avec le sélectionneur national au lieu d’adopter un profil bas, en attendant de prouver ses qualités sur le terrain. Visiblement, le joueur ne pouvait plus contenir sa colère au point de s’attaquer gratuitement à son coach.
« Si moi je ne suis pas un joueur de haut niveau, même toi tu ne l’es pas ». Il aurait pu se passer de cette déclaration qui, il va s’en rendre compte rapidement, va plus le desservir qu’autre chose. À moins qu’il veuille tirer un trait sur sa carrière internationale ?
Remettre en cause les compétences de son entraîneur ne fera qu’envenimer les relations entre les deux hommes. On peut même parler à présent de divorce. Un entraîneur peut avoir un avis sur son joueur, pas le contraire. Du moins pas publiquement.
Pourtant, s’il n’avait pas eu la mémoire courte, il se serait rappelé que Vahid Halilhodzic a connu la même frustration au début avant d’être l’un des éléments décisifs de la sélection au Brésil. Pour rappel, il avait subi des critiques plus sévères de la part du technicien bosnien, mais il n’avait pas bronché.
« Tout arrive à point à qui sait attendre », dit le proverbe, mais Djabou a choisi de se faire « griller », d’autant qu’à son poste ce n’est pas la concurrence qui fait défaut. Avec la présence des Feghouli, Brahimi, Mahrez et autre Belaïli qui frappent aux portes de la sélection, Gourcuff a l’embarras du choix.
Suite à cette sortie médiatique impromptue, Djabou a déçu surtout ses admirateurs qui espéraient le voir triompher un jour en sélection. Cela aurait été la meilleure réponse qu’il pouvait donner.
