Abdeslam Bouchouareb a dévoilé, ce jeudi 26 février, son plan d’attaque pour relancer le secteur de l’industrie en Algérie. «Nous sommes à l’étape de la dernière chance», a reconnu le ministre de l’Industrie et des mines, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Selon le ministre, « si on ne réalise pas cette étape, il ne faut pas compter sur l’industrie dans la croissance économique ».
Des filières identifiées
Bouchouareb a expliqué que le plan de restructuration du Secteur public marchand industriel (SPMI), officialisé le 23 février dernier « ambitionne une redynamisation du secteur industriel ». « On va réorienter les investissements vers les filières identifiées, non seulement pour diminuer la facture de l’importation mais surtout donner la chance à ces groupes d’augmenter leurs capacités concurrentielles sur le marché », a détaillé M. Bouchouareb.
Le ministre a révélé que « durant les quinze dernières années, nous avons recensé environ 30 milliards de dollars d’importations sur les trois plus grandes filières». Il s’agit de « l’industrie sidérurgique métallurgique et mécanique » ainsi que « l’industrie manufacturière, tels que le textile et le cuir ». Le ministre a indiqué que la nouvelle stratégie va « mettre ces groupes au cœur de l’activité économique ». M. Bouchouareb a également souligné que cette nouvelle réforme industrielle représente « la fin du tutorat sur les entreprises ».
La participation du secteur privé
Pour Abdeslam Bouchouareb, le secteur privé est un secteur clé du développement de l’industrie. « Je compte beaucoup sur la participation du privé. Sur leur savoir-faire, leur dynamisme, et même sur leur financement », a-t-il dit.
Par ailleurs, le ministre a avoué que le tissu industriel algérien reste faible. « Il n y’a pas 200 grandes entreprises en Algérie », a-t-il dit. Selon lui, « 10% seulement de ces entreprises atteignent 2 milliards de dinars de chiffre d’affaires. On ne peut pas les considérer comme grandes entreprises ou entreprises championnes ».
