Le 19 mars prochain, le comité exécutif de la FIFA se réunira pour fixer les dates de la tenue de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Mais si l’on tient compte de la recommandation de la « task-force », ce Mondial se déroulera vraisemblablement en hiver, du 26 novembre au 23 décembre.
Un calendrier loin de faire l’unanimité, notamment chez les Européens dont certains dirigeants n’ont pas tardé à réagir. « C’est une catastrophe », pour Frédéric Thiriez le président de la Ligue de football professionnel française (LFP). « C’est la pire solution pour les championnats nationaux européens (…) On doit s’arrêter en plein milieu du championnat, début novembre, et on ne va reprendre que pratiquement deux mois après. Pendant ce temps-là, que vont faire les joueurs ? Ils ne vont pas jouer, sauf ceux qui seront à la Coupe du Monde », a-t-il déclaré sur les ondes de RMC.
Même son de cloche chez Karl-Heinz Rummenigge, président de l’Association des clubs européens qui demande carrément des dédommagements à l’avance : « Il ne faut pas attendre des clubs européens qu’ils portent le poids d’un tel bouleversement de calendrier. Nous nous attendons à être dédommagés du préjudice causé », exige-t-il.
Comprendre par là qu’ils sont prêts à consentir à de grands « sacrifices » si le Qatar met la main à la poche. Ils savent que les Qataris sont prêts à tout pour organiser la Coupe du Monde, alors ils n’hésitent pas à mettre la pression pour en tirer un maximum de dividendes, sachant aussi qu’ils sont en position de force.
Les protestations de façade ne servent qu’à amuser la galerie et à faire les choux gras des journaux, cependant dans les coulisses on négocie ferme pour avoir la grosse part du gâteau. Le Mondial 2022 aura bel et bien lieu en hiver, reste à savoir combien le Qatar est prêt à payer pour contenter tout le monde.
