L’Égypte frappe des positions de Daech en Libye

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La situation se tend un peu plus en Libye après la décapitation de 21 Égyptiens de confession chrétienne copte par l’Etat Islamique (EI). En riposte, l’armée égyptienne a annoncé ce lundi 16 février avoir frappé plusieurs positions de l’EI en Libye.

L’Égypte bombarde des positions de l’EI en Libye

Le porte-parole de l’armée égyptienne annonce sur les médias locaux que l’aviation a bombardé plusieurs sites de l’EI en Libye quelques heures après la diffusion de la vidéo montrant la décapitation d’une vingtaine d’hommes. Des camps et des sites d’entraînement ont été visés rapporte l’AFP dans ce qui serait la première attaque rendue publique par l’Égypte. Le pays aurait, en effet, mené plusieurs frappes en Libye durant les mois précédents.

Cette fois-ci, un des points ciblés par l’aviation égyptienne est la ville portuaire de Derna, située dans l’Est de la Libye et qui serait aux mains de l’EI. L’aviation libyenne aurait également participé à l’opération et des photos des bombardements sont déjà visibles sur le compte Twitter du chercheur Romain Caillet :

Le chef de l’État égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, avait réuni en urgence dimanche soir, son Premier ministre, Ibrahim Mahlab, le ministre de la Défense et celui de l’Intérieur ainsi que quelques hauts dirigeants de l’armée pour s’entretenir sur les mesures à prendre. Le Président égyptien prévenait alors que son pays se réserverait « le droit de répliquer de la manière et au moment adéquat, pour punir ces assassins » rapporte l’AFP. Cette exécution collective choque l’opinion publique égyptienne, l’université d’Al Azhar a dénoncé un acte « barbare » et un deuil national de sept jours a été décrété par Abdel Fattah al-Sissi.

La communauté internationale inquiète

Sur la vidéo mise en ligne dimanche 15 février, on voit plusieurs hommes en tenue orange alignés sur une plage et que leurs bourreaux finissent par exécuter au couteau. Ces travailleurs égyptiens ont été kidnappés en décembre à Syrte, sur la côte libyenne selon plusieurs sources concordantes. Le rapt a ensuite été revendiqué en janvier par des hommes se prétendant de l’Etat Islamique.

Cette exécution collective serait la première effectuée hors du fief de l’EI en Syrie et Irak, ce qui inquiète fortement la communauté internationale, notamment l’Italie. Aujourd’hui, le pays qui a une histoire commune avec la Libye propose même d’envoyer quelques 5000 soldats en évoquant une situation d’ « urgence ». Pour l’heure, Rome a procédé au rapatriement d’une centaine de travailleurs italiens depuis dimanche.


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