Le prix du pétrole remonte au-dessus de 60 dollars

pétrole3

Le baril de pétrole Brent de la mer du Nord, référence pour le Sahara Blend algérien, s’est établi, vendredi 13 février, au prix de 61,58 dollars à la bourse de Londres. Le pétrole brut a gagné plus de 4 dollars en une journée entre jeudi et vendredi, soit un gain de près de 8%.

Depuis le 29 janvier dernier, le baril de Brent a entamé une remontée spectaculaire, reprenant plus de 25% de sa valeur en 15 jours. Ce redressement intervient après une série noire de 6 mois durant lesquels le baril a perdu environ 60% de sa valeur entre juin 2014 et janvier 2015. En effet, il est passé de plus de 100 dollars et avait atteint, les 46,75 dollars le baril, un plus bas depuis 2009.

Quelles sont les raisons de cette remontée des cours de pétrole ? Décryptage.

Baisse de l’investissement dans l’exploration

Dans un contexte de baisse des prix, certaines grandes compagnies d’hydrocarbures (Shell, BP, Total…) ont annoncé la réduction, parfois drastique, de leurs investissements dans l’amont pétrolier. Certaines, comme l’américaine Halliburton va se séparer de 8% de ses effectifs à travers le monde. En cause, la baisse des prix du pétrole et une rentabilité moindre des projets prévus, en particulier dans le gaz et huiles de schiste américains.

Inquiétudes sur l’offre à moyen-terme

Cette chute substantielle des investissements provoque une inquiétude sur le niveau de production de brut à moyen terme. L’on craint, sur les marchés, une réduction de l’offre de pétrole avec une baisse de l’extraction d’or noir à travers le monde.

Perspectives de reprise économique

Dans le même temps, divers rapports d’organisations telles l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Organisations des pays exportateurs de pétrole (Opep), prédisent une reprise économique progressive durant l’année 2015. Ceci est de nature à stimuler la demande, aujourd’hui en berne, et par conséquent de favoriser une remontée des cours de l’or noir.

 Les négociations ont-elles un poids ?

En coulisse, les pays producteurs de pétrole, qu’ils soient membre ou non de l’Opep, discutent beaucoup entre eux sur les moyens de réduire leur offre et redresser les prix du brut. Comme le prouve la tournée du président vénézuélien et l’envoi d’émissaires algériens, certains pays comme l’Iran, la Russie et donc l’Algérie et le Venezuela, sont durement affectés par la baisse des cours du pétrole. L’équilibrage de leurs budgets respectifs nécessite un prix à 100 dollars ou au-delà. Il n’est pas à exclure que ces rencontres aient une influence sur les marchés.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici