Affaire Sonatrach II : « des commissions versées à un homme politique algérien »

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Dans le cadre de l’enquête sur le scandale « Sonatrach II », le procureur de Milan a demandé, jeudi 12 février, le renvoi devant le tribunal de 8 personnes, dont l’ex-Directeur général de Saipem, Paolo Scaroni et Farid Bedjaoui, présenté comme le bras droit et intermédiaire de Chakib Khelil, ancien ministre de l’Energie, rapporte la presse italienne. Un certain Samyr Ouraied, proche de Bedjaoui, est également visé par la décision de justice.

Un réseau de « corruption internationale »

L’affaire porte sur le versement supposé par Saipem de pots-de-vin d’un montant de 198 millions d’euros, en échange de l’obtention de contrats d’une valeur de 8 milliards d’euros dans le domaine pétrolier en Algérie. La société italienne Saipem (filiale d’ENI) aurait payé « un homme politique algérien », par l’entremise de Farid Bedjaoui, qui est considéré comme l’homme de confiance de Chakib Khelil.

En sus de ces malversations, la justice italienne enquête sur des déclarations frauduleuses de revenus (évasion fiscale) par le moyen de fausses factures et d’un système de comptabilité parallèle. Le parquet milanais mène donc ses investigations autour d’un vaste « réseau international de corruption » impliquant de nombreux hauts dirigeants de l’entreprise pétrolière italienne et l’entourage de Chakib Khelil.

Silence radio à Alger 

La décision de la justice italienne est un signe que l’enquête avance de l’autre côté de la méditerranée. Le procureur de Milan possède des éléments à charge contre Scaroni, dont un enregistrement téléphonique entre lui et le ministre italien de l’Economie, Corrado Passera, dans lequel il avoue avoir versé des commissions à « un homme politique algérien », sans en préciser le nom. Par ailleurs, le même enregistrement atteste d’une rencontre entre Scaroni, Khelil et Bedjaoui à Paris.

 

 


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