La grève des enseignants impopulaire sur le web

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Les enseignants sont en grève depuis mardi 10 février pour réclamer la révision de leur statut. Sur le web, ce mouvement de contestation est critiqué. Sur Facebook, Hmida voit que l’école algérienne a perdu sa valeur. «Ce ne sont pas des écoles mais plutôt des garderies», commente-t-il.

Pour sa part, Mimi Dz trouve que la façon par laquelle les enseignants réclament leurs droits est injuste, car par cette façon l’école «forme une génération qui n’aime pas l’école ». Elle estime que ce genre de pratiques poussent les élèves à « la délinquance ».

Mimi DZ essaie de proposer des alternatives. « Au lieu de faire appel à la grève à chaque fois, pourquoi ils ne protestent pas autrement ? Les enseignants peuvent rejoindre leurs postes et s’abstenir uniquement de faire le cours. Ils peuvent donner seulement des exercices aux élèves sur des anciennes leçons ». Amira Bouraoui, activiste dans le mouvement Barakat, fait la comparaison entre les revendications des enseignants et celles des citoyens du Sud.  « Ils veulent juste plus de rémunération en formant de futurs analphabètes incapables de payer leurs futures retraites. Votre grève est décevante. C’est une grève d’estomacs. Regardez les militants du Sud ! La noblesse dans la cause. Votre cause alimentaire…..triste à pleurer », a-t-elle souligné.

Jazair Mliha, quant à elle, accuse Boubekeur Benbouzid, l’ancien ministre de l’Education nationale. « Benbouzid a installé des habitudes pendant son empire. Les syndicats des espèces de maîtres et professeurs aux allures de voyous avec un gros ventre (…) ils ne se taisent que si la poche est pleine. Benghebrit ne sait pas leur parler et ne les comprend pas car elle ne pourra pas redresser 15 ans de corruption financière et syndicale », commente-t-elle.

Toujours sur Facebook, certains internautes ont préféré commenter avec un peu d’ironie. Selon Lakhdar Liberté : « le problème dans le secteur de l’éducation chez nous est devenu comme le dossier nucléaire iranien. Après plusieurs négociations le problème n’est pas encore résolu. Bientôt  ce secteur sera sous la tutelle des Nations Unies et elles vont designer un envoyé spécial pour défendre les droits des élèves ».

L’association de protection des consommateurs trouve que la grève n’est pas justifiée du moment que « les portes du dialogue sont ouvertes » et que « plusieurs de leurs revendications ont été satisfaites par le passé ». L’association propose de confronter sur un plateau de télévision la tutelle et les syndicats pour que « la vérité éclate »

Sur Twitter, les critiques sont nombreuses. Belkacem Benzenine trouve que les revendications des enseignants sont futiles. «On ne parle que des œuvres sociales et du statut. Rien sur le harcèlement, handicap, inégalité, violence ?? », s’interroge-t-il.

Les élèves, de leurs côté, sont inconscients des répercussions de la grève. Pour eux avoir un jour de repos de plus est une bonne nouvelle.


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