Le cyber-parc de Sidi Abdallah, symbole du bricolage gouvernemental

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Lors d’un récent déplacement à l’Agence nationale de promotion et de développement de parcs technologiques, la ministre des Technologies de l’information et de la communication, Zohra Derdouri a réitéré la volonté de l’Etat de mettre des moyens conséquents « pour la prise en charge des préoccupations des jeunes porteurs de projets dans le domaine des NTIC ».

En effet, le gouvernement semble considérer, à juste raison, que la création de start-up par les jeunes constitue « une des alternatives à l’après-pétrole. » L’interrogation réside cependant dans le fait de savoir si le gouvernement met en place toutes les conditions pour l’essor des start-up algériennes.

Depuis son inauguration en 2010, le Cyber-parc de Sidi Abdallah est présenté comme une plateforme offrant aux start-up algériennes des conditions idéales pour développer leurs projets et réussir. Si les infrastructures présentes au cyber-parc sont certes de qualité, le manque de vision des autorités laisse quant à lui à désirer. Effectivement, pour qu’elles puissent perdurer en Algérie, les start-up doivent généralement collaborer avec une des quatre grandes entreprises de technologies de communications que sont Ooredoo, Mobilis, Djezzy et Algérie Télécom. Or ces dernières, ont toutes leur siège à l’est d’Alger, très loin de Sidi Abdallah.

Malheureusement, du fait de la distance entre les sièges de ces entreprises et Sidi Abdallah, la collaboration entre les géants des télécoms et les start-up, situées dans l’incubateur du cyber-parc est en conséquent plus difficile. Dans leur manque de vision pour le cyber-parc de Sidi Abdallah, les autorités n’ont semble-t-il pas jugé utile d’encourager la délocalisation des sièges des entreprises vers le cyber-parc afin de créer un grand pôle technologique.

Par ailleurs, il aurait aussi pu être intéressant d’envisager la délocalisation de l’Ecole Nationale Supérieure d’Informatique. Actuellement située à Oued Smar, sa délocalisation vers Sidi Abdallah aurait pu permettre de renforcer le statut de pôle technologique, que les autorités désirent établir au cyber-parc.

Ces exemples d’opportunités manquées montrent qu’il reste encore du travail aux autorités pour mettre en place toutes les conditions nécessaires pour la réussite des start-up algériennes. Ces dernières, même lorsqu’elles sont prometteuses, restent vulnérables lorsqu’elles sont livrées à elles-mêmes. Pour ce faire, le ministère des télécoms devra remplacer ses discours par une vision et plus d’actes significatifs en faveur des start-up.

 

 


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