L’Algérie va redéployer sa diplomatie pour se renforcer en Afrique et donner la priorité à l’économie

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L’Algérie veut redéployer sa diplomatie pour renforcer sa présence en Afrique, en Asie et en Amérique centrale, a-t-on appris, ce mardi 20 janvier, de source officielle. « Avec les changements au plan international, nous avons besoin d’être présents dans les capitales où nous n’avons pas de représentations. Le redéploiement de notre diplomatie se fera en fonction de nos intérêts politiques, économiques et diplomatiques », explique Abdelaziz Benali Cherfi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans une déclaration à TSA.

Nouvelles ambassades

L’Afrique figure parmi les régions où Alger veut implanter de nouvelles ambassades. « On veut renforcer notre présence en Afrique pour développer nos exportations hors hydrocarbures. Par exemple, nous n’avons pas de représentant au siège de la CDAO (Communauté des États de l’Afrique de l’ouest, ndrl) dont le siège est à Abuja », précise M. Benali Cherif. En Amérique centrale, l’Algérie envisage d’ouvrir une représentation diplomatique à Quito, capitale de l’Équateur, siège de l’Union des Nations sud-américaines, qui s’inspire de l’Union européenne. « L’Équateur est un pays important en Amérique centrale qui est actuellement couvert par notre ambassadeur à Caracas », souligne M. Benali Cherif.

Diplomatie économique

Dans le Caucase, l’Algérie veut retourner en Azerbaïdjan, où elle était présente du temps de l’Union soviétique. « On n’a pas d’ambassadeur en Azerbaïdjan alors que ce pays est devenue une puissance économique régionale », soutient le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. M. Benali Cherif assure que la diplomatie économique est désormais une priorité de nos diplomates à l’étranger. « Nous allons organiser un séminaire début février avec les chefs d’entreprises pour discuter de l’économie et du développement des exportations hors hydrocarbures », explique-t-il, en assurant qu’il n’y a pas de plan de suppressions de représentations diplomatiques en raison de la chute des prix du pétrole.

Pas de fermeture d’ambassades

« Il n’y aura aucun plan de fermeture de nos représentations diplomatiques à l’étranger en raison de la chute des prix du pétrole. La fermeture de certaines ambassades dans les années 1990 nous a causés beaucoup de tort. On a cédé du terrain au plan diplomatique et on a constaté que nous avoins perdu de l’argent. Nous sommes propriétaires de nos représentations dans 90% des pays et l’entretien des bâtiments fermés est coûteux », explique-t-il.

Mouvement diplomatique

Par ailleurs, M. Benali Cherif affirme que de nombreux ambassadeurs, consuls généraux et consuls rejoindront bientôt leurs postes. « Les passations de consignes ont commencé entre les nouveaux chefs de poste et ceux rappelés dans le cadre du mouvement diplomatique opéré récemment et qui a touché 72 chefs de postes », précise M. Benali Cherif, en soulignant que les femmes dirigent aujourd’hui 10 représentations consulaires.


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