La réalisatrice française Isabelle Matic parle de sa conversion à l’Islam

isabelle matic

C’est dans un message sur son compte personnel Facebook, le 14 janvier qu’Isabelle Matic, réalisatrice-scénariste française, annonce sa conversion à l’Islam. Depuis, l’information a été reprise par plusieurs médias religieux et sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, Isabelle Matic parle de cette conversion dans un contexte particulier. Entretien.

Pourquoi avoir choisi l’Islam ? 

C’est un cheminement qui a duré deux ans. J’ai rencontré des femmes à la mosquée (de Clichy), j’étais en recherche, j’étais très athée il a fallu que je change ma manière de penser. J’ai été mariée onze ans avec un Algérien, donc oui, je connais beaucoup de choses, j’avais des repères sur l’Islam et sur la religion mais ce n’était pas prévu.

Comment avez-vous vécu les événements de Charlie Hebdo ?

Ma conversion n’a absolument rien à voir avec ces événements. Concernant Charlie Hebdo, je suis pour la liberté d’expression, il y a des caricatures qui m’ont choquée que ce soit sur le Prophète ou autres. Mais bien que je sois novice en tant que musulmane, ces caricatures ne me touchent pas. Il ne faut pas y attacher d’importance. Je connaissais Tignous avec qui j’étais en contact dans les années 90 via le monde associatif. Je trouve ça horrible, ça n’est pas l’Islam.

Est-ce que votre conversion a provoqué un changement d’attitude dans votre entourage ?

Tout le monde est anti-religion autour de moi. Mon père était à moitié serbe, il est décédé mais à mon avis il l’aurait très mal pris. Du côté professionnel, j’ai ma boite, je travaille de chez moi donc tout va bien. J’ai eu quand même deux appels où j’ai dû rassurer les gens, leur dire que je n’ai pas changé et que je me retrouve dans l’Islam sinon, je ne serais pas rentrée dedans.

Compte tenu de vos liens avec le Maroc, comptez-vous rester en France ou vous installer à l’étranger ?

Plus tard quand je serai à la retraite, j’irai m’installer à Zagora mais ce n’est pas forcément à cause de la religion. C’est un ensemble. J’ai été invité à un festival en novembre 2012 et j’y suis retournée l’automne dernier, ça m’a permis de retrouver l’inspiration.


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