Gaz de Schiste : Yousfi et Sellal s’emmêlent les pinceaux et se contredisent

sellal yousfi

Pris de court par les manifestations contre le gaz de schiste dans le sud du pays, le gouvernement tergiverse et se contredit. Il semble ne pas savoir comment gérer ce dossier entouré de mensonges et de contradictions depuis les premières annonces.

Alors que le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a rassuré aujourd’hui, via un message posté sur son compte Facebook, que « l’exploitation du gaz de schiste n’est pas à l’ordre du jour », son ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi disait le contraire quelques heures auparavant.

Les arguments de Yousfi

Hier soir, sur la chaîne Ennahar TV, M. Yousfi affirmait, en effet : « Nous n’avons pas d’autres choix que d’explorer de nouvelles ressources énergétiques. L ’Algérie, a-t-il dit, ne peut pas compter éternellement sur les deux bassins de Hassi Messaoud et de Hassi R’mel ». Avant de livrer une confidence censée appuyer l’option du schiste : « Pour être franc avec vous, la production Hassi R’mel a diminué ».

Si les deux responsables semblent d’accord sur le fait que nous sommes actuellement dans la phase « de prospection », le ministre de l’Énergie est, quant à lui, convaincu que l’Algérie passera dans les prochaines années à la phase d’exploration et d’exploitation. Une réalité que le Premier ministre a omis de reconnaître dans son message.

Le schiste pour « diversifier l’économie »

Yousfi Yousfi, qui a défendu tout au long de l’émission l’option de l’exploitation, a souligné que « les études ont prouvé que les réserves d’hydrocarbures non conventionnels du sous-sol algérien sont considérables ». Elles représentent, selon ses dires, « dix fois les réserves du bassin de Hassi R’mel ». Le recours au gaz de schiste permettra à l’Algérie de « diversifier son économie, de financer des projets dans la santé, l’habitat, l’éducation, etc », a encore dit le ministre.

Les accusations de Yousfi

Le ministre de l’Énergie a accusé ceux qui s’opposent au gaz de schiste de « ne pas vouloir du bien pour l’Algérie ». Plus grave encore, il les a accusés de vouloir « déstabiliser et le pays ». Qui est visé par les accusations ? Yousfi est resté évasif : « (Hacha), je ne parle pas de personnes qui sont dans le pays mais des personnes qui sont à l’étranger », s’est défendu le ministre. Selon ses dires, « certains pays aussi ne souhaitent pas que l’Algérie soit une puissance énergétique ».


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