Le MSP a appelé ce mercredi les Algériens à faire du vendredi 16 janvier celui de « nous sommes tous des Mohamed (QSSL)», en réponse aux dépassements qui visent les symboles de l’Islam après l’attaque contre Charlie Hebdo.
Dans son communiqué publié à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, le parti islamiste a de nouveau dénoncé «l’acte terroriste qui a plongé la France dans un grand trouble politique et diplomatique eut égard à l’ambiguïté qui entoure ses auteurs et aux répercussions pouvant découler de l’exploitation de l’événement, aux fins de porter atteinte aux symboles sacrés de l’Islam ».
Provocation
Il relève que certains médias occidentaux persistent, dans une allusion probablement à Charlie Hebdo qui a publié ce mercredi des caricatures du prophète Mohamed (QSSL), « dans l’exacerbation de la haine » et la provocation des sentiments des musulmans par diverses « méthodes » et «formes ». Il a, dans le même contexte, dénoncé la politique de deux « poids, deux mesures », de certains dirigeants, qui s’est exprimée lors de la marche pour la République, en « oubliant les souffrances des peuples palestinien, syrien et irakien ».
Protéger les musulmans
Le MSP met en garde contre la mise en place de pratiques, de législations et de programmes, comme ceux qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001 à New York, pouvant aboutir à des restrictions qui pourraient toucher les musulmans et leurs institutions.
Le MSP appelle également les gouvernements des pays musulmans à ne ménager aucun effort pour protéger les communautés musulmanes en Europe face « à l’extrémisme occidental qui s’exprime à travers les atteintes aux symboles islamiques ». Il appelle la communauté musulmane à poursuivre la lutte pacifique «pour unir ses rangs et imposer ses droits légitimes ».
Soutien aux populations du Sud
Sur un autre registre, le MSP a réaffirmé son soutien aux «efforts de la société civile dans les wilayas du Sud, lesquels ont fait la preuve d’une prise de conscience politique quant aux intérêts suprêmes de la Nation, en appelant au gel de l’exploitation du gaz de schiste et à l’ouverture d’un dialogue sociétal approfondi ».
Selon lui, le « comportement politique unilatéral du pouvoir » dans le traitement des dossiers importants, comme la chute du prix du pétrole, est une attitude « de monopole et de mépris » qui ignore les réalités et reflète la mentalité de « l’unicité », pouvant exposer le pays aux dangers et menacer sa stabilité et sa décision nationale. Par ailleurs, il réitère son appel à «l’ouverture d’un dialogue exhaustif et approfondi pour permettre une transition démocratique pacifique qui mettrait le pays à l’abri des dangers qui le guettent ».
