L’organisation internationale du travail vient de publier son nouveau rapport, intitulé «Femmes dans le business et le management : Gagner du terrain ». Selon le document, le nombre de femmes qui occupent des postes de cadres supérieurs et de manager a augmenté dans plusieurs pays, mais ce n’est pas le cas pour l’Algérie. L’entreprenariat féminin dans notre pays est estimée à 4.9%, ce qui le classe parmi les trois derniers, juste avant le Pakistan et le Yémen, a révélé le rapport.
« Une question de mentalité »
Un retard que confirme Mme Khedidja Belhadi, Présidente de l’association algérienne des femmes managers (AME) : « L’implication des femmes dans le domaine entrepreneurial a évolué un peu les derniers temps, mais on reste toujours en retard »
Selon elle, ce qui empêche les femmes algériennes de s’imposer dans le management et l’entreprenariat est en premier lieu « une question de mentalité ». « Sur le plan bureaucratique, nous avons les mêmes soucis que nos confrères hommes et il n’y a pas de choses spécifiques pour les femmes », précise-t-elle.
Quelle solution ?
La solution, selon Mme Belhadi, consiste à faire un travail de proximité, de sensibilisation et d’orientation. « Nous avons mené de nombreuses campagnes de sensibilisation à l’intérieur du pays et nous avons constaté que les choses se sont améliorées. Il y a plusieurs familles qui encouragent leurs filles à aller vers l’entreprenariat », explique-t-elle, en révélant qu’au sein de son association, il y avait presque 460 membres, à la fin 2014.
Selon elle, « plusieurs femmes ont relevé le défi et ont créé leur propre entreprise, grâce aux mécanismes d’emploi mis en place par le gouvernement (surtout dans le cadre de l’ANSEJ, l’ANGEM et le CNAC) ».
Mme Belhadi a également pointé du doigt les types de projets financés. «Il faut financer des projets plus productifs et plus innovants. Des projets qui contribuent à booster le développement économique du pays, notamment pendant cette période qui connait une chute importante des prix des hydrocarbures ».
