Salah Hadjab est porte-parole du Collectif contre la cherté des transports vers l’Algérie (CCTA).
Vous dénoncez régulièrement les compagnies qui desservent l’Algérie. Avez-vous constaté quelques améliorations suite à vos actions ?
Non. Nous avons Air Algérie qui détient un quasi-monopole. Aigle Azur est un pseudo-concurrent qui, grâce à des arrangements tacites, partage avec Air Algérie la quasi-totalité des voyages vers l’Algérie. Puis d’autres compagnies qui sont bridées par des accords bilatéraux avec le ministère des Transports. Notre action sert juste à provoquer ces compagnies étrangères pour qu’elles parlent, parce qu’elles sont à la fois complices et contraintes. Air France est connue à la fois par sa qualité de services et sa ponctualité mais aussi pour la cherté de ses prestations.
Nous avons adressé des questions à Aigle Azur, qui ne veut pas répondre bien que nous l’ayons relancée à six reprises. Les questions adressées étaient pourtant simples comme par exemple : pourquoi vous proposez un vol à 59 euros vers Lisbonne et un autre à 276 euros vers l’Algérie au même moment ?
Comment réagissent les autorités notamment le ministère des Transports ?
Jamais de réponses directes, mais nous avons reçu des réponses de façon indirecte, à travers des sketchs du ministre à l’Assemblé. Nous leur avons demandé de venir à notre rencontre sans aucun résultat. J’invite personnellement le ministre des Transports ou le P-DG d’Air Algérie à venir se confronter à moi sur un plateau de télévision en direct.
Que préconisez-vous pour améliorer les transports vers l’Algérie ?
La solution est très simple : une ouverture du marché à la concurrence internationale. Nous soupçonnons monsieur Ghoul de bientôt annoncer une ouverture du marché que pour des compagnies privées algérienne, au nom de la souveraineté. Le jour où nous verrons des vols à moins de 90 euros, le marché algérien sera réellement libre.
