Gaz de schiste : le gouvernement et Sonatrach ne reculent pas face à la protestation

gouv sonatch

Malgré les actions de protestations qui se multiplient dans le sud, le gouvernement ne recule pas sur le dossier d’exploitation du gaz de schiste. Sonatrach entend même accélérer les choses. Pas moins de 70 milliards de dollars sur les 20 années à venir, seront investis dans l’exploitation du gaz de schiste, a annoncé Said Sahnoun, PDG de la Sonatrach. Un investissement qui va générer 50.000 emplois, a-t-il promis.

 Les arguments de Sonatrach

« Nous ne pouvons pas demander à la Sonatrach de rester en marge de la technologie », a dit M. Sahnoune sur la radio Chaîne III. Le PDG de la Sonatrach a expliqué le choix de recourir au gaz de schiste : « Nous avons besoin d’accroître, de renforcer, d’agrandir et de diversifier nos ressources. Ce qui nous permettra de nous adapter aux exigences d’un environnement en constante évolution ». « Nous avons comme mission à Sonatrach d’assurer l’approvisionnement du marché intérieur en priorité, sans négliger pour autant la valeur de nos exportations nécessaires pour le développement nationale », a-t-il ajouté.

Autre argument mis en avant par M. Sahnoun : la hausse de la consommation interne de gaz naturel. « Nous prévoyons pour 2015 une consommation de gaz naturel estimée à 35 milliards de mètres cubes par an. Nous avons atteint un pic historique en janvier de cette année avec une consommation de cent millions de mètres cubes en une seule journée.

« Le puits d’In Salah est assez classique »

Concernant les craintes quant à la pollution que peut engendrer l’exploitation du gaz de schiste, Said Sahnoun, se montre rassurant : « La fracturation fait appel à un certain nombre d’additif. Il n’y a que six familles de produits additifs, qui sont principalement des gélifiants qu’on utilise par moment dans l’industrie agroalimentaire ». Le plus important, selon le PDG, c’est qu’il y ait un strict respect des mesures et précautions. « Nous ne travaillons pas de manière aveugle », a-t-il insisté.

Pour ce qui est du puits réalisé à In Salah, il s’agit, selon M. Sahnoun, d’un puits « assez classique ».

Maintien du plan d’investissement

Malgré la chute du prix du pétrole, la Sonatrach a pris la décision de ne pas modifier son plan d’investissement qui s’élève à 90 millions de dollars entre 2015 et 2018, selon M. Sahnoun. Le PDG a réfuté la thèse qui fait état de l’épuisement des ressources algériennes en hydrocarbures. « Nos réserves ne s’amenuisent pas. Nous avons tout simplement besoin de les renforcer ». « Nous avons un volume de 20 mille milliards de mètres cubes de réserves techniquement récupérables », a-t-il assuré.


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