Lamamra n’a rien à faire à Paris

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L’Algérie a décidé d’être présente à la grande marche contre le terrorisme et pour la défense des libertés, qui aura lieu dimanche 11 janvier à Paris.

Alger répondait à une demande française : il y a deux jours, lors d’une rencontre avec Abdelkader Messahel, qui n’a pas été rendue publique, l’ambassadeur de France en Algérie, a émis le souhait de voir « M. Sellal ou M. Lamamra prendre part à la marche ». Les autorités algériennes ont donné leur accord pour une participation de notre ministre des Affaires étrangères.

Mais depuis cet accord, les choses ont beaucoup évolué. Ce soir, on apprend que des personnalités controversées vont prendre part à cette marche. Il s’agit du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et de son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, chef de la droite ultranationaliste Israël Beiteinou. Ces deux dirigeants israéliens sont responsables de la mort de dizaines de milliers de Palestiniens lors de la guerre contre Gaza l’été dernier. Ils véhiculent un discours raciste. En somme, ils représentent ce que la manifestation de dimanche à Paris est censée dénoncer.

L’Algérie est un pays engagé dans la lutte contre le terrorisme depuis de nombreuses années. Les Algériens ont été touchés de plein fouet par la folie meurtrière du terrorisme. Ils n’ont plus rien à prouver à personne. Les Algériens sont certes solidaires de la France dans ces moments difficiles que traverse ce pays ami. Les Français ont exprimé leur solidarité avec nous dans les moments difficiles, comme la prise d’otages d’In Amenas il y a deux ans.

Mais cette solidarité peut et doit s’exprimer autrement que par la présence de notre ministre des Affaires étrangères aux côtés de Netanyahou et Lieberman.


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