La subvention des prix de l’énergie coûte le triple du budget de l’Éducation et le double de celui de la Santé

essence

Le Cabinet de conseil britannique Control Risks a publié, jeudi 8 janvier, un nouveau rapport Risk Map 2015 répertoriant des risques à travers le monde. Le rapport traite également de l’aspect économique et financier de la région MENA.

11% du PIB consacré au soutien des prix de l’énergie

Il en ressort que tous les pays pétroliers de la région consacrent une part non-négligeable du PIB aux subventions énergétiques : l’Algérie consacrait, en 2011 et en 2012, l’équivalent de 11% de son PIB au soutien des prix de l’énergie, selon le graphique du document. En comparaison, l’Algérie consacre actuellement environ 4% de son PIB à l’éducation et 6% à la santé, toujours selon la même source.

Par ailleurs, le déficit budgétaire de l’État algérien tend à se creuser, d’après le rapport. Quasiment à l’équilibre en 2010 et 2011, le déficit du budget de l’Algérie s’est établi à près de 5% en 2012 avant de se redresser en 2013 (autour de 1%), puis a poursuivi sa tendance baissière en 2014 (environ 4%), selon le rapport.

IDE et croissance hors-hydrocarbures en berne

Toujours dans le volet économique, l’Algérie connaît un ralentissement de la croissance hors-hydrocarbures depuis 2012 et se situe autour des 6% en 2013, contre plus de 7% en 2012, peut-on lire dans le document.

Dans un autre graphique du document, on peut constater que le secteur économique, en dehors du gaz et du pétrole, ne représente qu’environ 20% du PIB algérien. C’est, malgré la relative faiblesse de cette part, la meilleure performance parmi les pays étudiés. En effet, hormis le Qatar avec un peu plus de 15% de ses revenus tirés du secteur hors-hydrocarbure, les 3 autres pays étudiés (Arabie Saoudite, EAU, Irak) ne dépassent pas les 10% dans le meilleur des cas.

Enfin, le rapport se penche sur l’attractivité des économies de la région, à la lumière du dynamisme des investissements directs étrangers (IDE). On remarque que l’Algérie fait une mauvaise performance dans ce domaine, ne dépassant que difficilement le seuil des 2 milliards de dollars d’IDE sur la période 2010-2013.


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