In Salah – Les vérités de Yousfi aux manifestants anti gaz de schiste

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Á In Salah, Youcef Yousfi n’a pas convaincu les habitants de l’utilité d’exploiter le gaz de schiste. Arrivé dans cette localité, ce jeudi 8 janvier en milieu d’après-midi, le ministre de l’Énergie a prononcé un discours d’une heure devant les élus locaux et les représentants des manifestants et de la société civile. Pour convaincre les habitants qui manifestent depuis plusieurs jours contre un projet d’exploitation du gaz de schiste, Yousfi a souligné l’importance pour l’Algérie de garantir sa sécurité énergétique.

« Aujourd’hui, il y a une bataille mondiale autour de l’énergie et vous connaissez les conséquences négatives sur notre pays », a-t-il dit, allusion à la chute des prix du pétrole. Il a justifié le recours au gaz de schiste par la cherté des technologies d’exploitation de l’énergie solaire et l’insuffisance des hydrocarbures conventionnels.

« On n’a pas de gaz »

Après avoir expliqué la politique énergétique du pays, le ministre de l’Énergie a assené quelques vérités aux habitants d’In Salah.  « Les ressources conventionnelles ne suffisent plus. On n’a pas de gaz. On aimerait trouver six ou sept puits comme Hassi Messaoud, mais on n’en a pas trouvé », a-t-il dit, en appelant à la solidarité nationale dans le contexte actuel marqué par la chute des prix du baril. « Il faut garantir l’avenir de nos enfants et de nos petits enfants », a-t-il lancé.

« Non au gaz de schiste »

Le ministre de l’Énergie a tenté de rassurer la population d’In Salah sur l’absence de dangers de l’exploitation du gaz de schiste sur la santé et l’eau. « Même s’il faut analyser chaque semaine, Sonatrach est là. Et, s’il y a des dangers sur la santé, on arrêtera le projet », s’est-il engagé, en affirmant : « On veut du bien au pays », ce qui a fait rire les participants dont certains brandissaient des pancartes sur lesquelles était inscrit : « non au gaz de schiste ». Le ministre s’est montré ouvert au dialogue, mais n’a pas annoncé l’arrêt du projet d’exploitation du gaz de schiste. « Dites-moi où est le danger ? » s’est-il interrogé en s’adressant aux manifestants qui ont suivi son discours dans le calme.


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