La chronique de Hafid Derradji. Vous êtes le symbole de la perdition et du chaos

Hafid Derradji

L’entêtement, l’escroquerie et l’extrémisme pratiqués par le clan du Président et ses proches depuis un moment afin qu’ils se maintiennent confortablement en place et continuer ainsi leurs pratiques frauduleuses, commencent à voir un autre type d’extrémisme pointer du nez. Celui de l’opposition et des couches sociales qui sortent dans les rues pour exprimer leur désarroi et leur mécontentement et arracher leurs droits.

Ces protestations interviennent après une prise de conscience que le système ne comprenait que le langage de la rue. Le système fait taire toute voix qui s’élèverait pour dire non à un État gouverné par des fantômes non élus par le peuple !

Vous osez nous dire que Bouteflika est celui qui tient les commandes du pouvoir ? Possède toutes ses facultés mentales et physiques et qu’il se porte comme un charme ? Qui leurrez-vous ? Toutes ces calomnies nous poussent vers l’extrémisme. Je suis tenté de dire que ceux qui croient à vos balivernes ont besoin d’un traitement et d’un suivi psychiatrique pour les sauver de la folie qui les hante.

Votre insistance pour le maintien d’un Président absent, monopoliser le pouvoir en Algérie, piller ses ressources à volonté et protéger vos sous-fifres, tout cela nous pousse à appeler massivement pour le départ du système en entier. L’organisation d’élections présidentielles anticipées ne verra émerger aucun candidat de chez vous car tout votre entourage est médiocre, raté et ne mérite nullement la confiance de ce peuple.

Lorsqu’on nous raconte que le poste de président est une constante et ne prête à aucun débat ou négociation car Bouteflika est le garant de la stabilité en Algérie, alors, permettez-nous de vous répondre que son maintien en place est une honte et une farce pour l’Algérie. Que cet état des choses peut causer l’implosion, face à vos manigances, à une opposition démantelée, à une situation sociale plus que fragile, à une dégradation des valeurs et des principes, à une situation économique statique et à une vie sociale précaire.

Quand ils demandent au peuple algérien de faire front face à la chute des prix du pétrole à coups de politique d’austérité et de rigueur, et par l’annulation des concours de la fonction publique, alors on vous répond que le peuple n’a jamais goûté aux fruits récoltés des prix du pétrole à 100 dollars le baril. Aujourd’hui, dans la difficulté, on partage les moments difficiles alors que vous avez pris le meilleur dans les bons moments.

Ils insistent pour retarder le jugement de ceux qui ont causé tant de scandales en pillant les deniers publics de l’ère Bouteflika, alors on leur dit : qu’ils sont aussi complices dans ces affaires de malversations et on doit les juger pour non-assistance à personne en danger et leur soutien sans faille aux coupables des drames des années passées.

Vous nous répétez sans cesse, tel un disque rayé, la chanson de la sécurité et de la stabilité et des projets réalisés dans l’habitat et les routes, alors permettez-nous de vous rétorquer avec un message clair : vous n’avez pas fait don au peuple de vos biens et vous avez gaspillé 1 000 milliards de dollars. Aucun investissement ne se profile à l’horizon. Vous avez fait main basse sur la moitié des sommes allouées à ces projets et vous avez échoué dans la mise en place d’un développement global. Alors, partez !

Quand vous déclarez que le poste de président n’accepte ni négociation, ni débat, alors nous insistons sur le départ du Président et toute sa smala, car vous êtes le symbole de la perdition et du chaos. En outre, on rejettera des élections présidentielles anticipées où vous choisiriez votre candidat pour protéger vos intérêts. Bien au contraire, nous exigerons la démission du Président et son entourage pour se débarrasser d’une page sombre qui est aussi noire que l’a été la Décennie noire qu’a connue l’Algérie pendant les années 1990.

Ces mots peuvent paraître très durs et pourraient contenir un certain extrémisme, mais le nôtre sera clément et favorable au pays comparé au vôtre qui était douloureux pour le peuple et destructeur pour l’État et ses institutions. On a un arrière-goût de vengeance de votre part contre le peuple. Vous êtes poussés par des objectifs et des visées historiques, régionalistes et personnelles. Un peuple que vous assimilez plus à un ennemi à défaut de le traiter de peuple téméraire et extraordinaire qu’il est et qui a placé sa confiance en vous et reste fidèle à son pays.

derradjih@gmail.com


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