Arrêt sur image : Constantine, la ville aux ponts suspendus et aux mille visages aussi

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Mille facettes qui habitent l’Algérie, pays où cohabitent une opulence indécente et une pauvreté extrême, toujours visible. Malgré l’apparition d’une certaine classe moyenne, c’est toujours quand la chaleur de l’été disparaît que la misère d’une frange de la population apparaît encore plus glaçante. C’est le cas de cet homme qui marche du centre-ville de Constantine vers son foyer. Transi par le froid et la faim, il traverse la Passerelle Perrégaux, aujourd’hui Mellah Slimane ou encore Pont de l’ascenseur, à vous de choisir le nom… Baluchon à l’épaule, chaussures inadéquates pour la saison et solitude.

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C’est pour son projet de livre concernant Constantine, la capitale islamique, que Zinedine Zebar a croisé ce vieil homme, le 26 décembre dernier : « Combien y a-t-il de personnes comme ce vieux en Algérie ? », se demande le photographe. À l’heure où le gouvernement demande aux citoyens de se serrer la ceinture, l’auteur des clichés ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec « Les Misérables » de Victor Hugo.

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La Passerelle Perrégaux culmine peut-être à 105 mètres, mais elle nous rappelle aussi que les abîmes ne sont jamais loin, douce métaphore de l’Algérie actuelle.


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