Dépenses publiques. La ligne rouge de Bouteflika

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Le président Bouteflika a présidé, ce mardi 23 décembre, un Conseil des ministres restreint pour discuter des mesures à prendre pour faire face à la chute des prix du pétrole. Le chef de l’État a tracé une ligne rouge à ne pas franchir. « Ce qu’il y a lieu de retenir de cette réunion aussi c’est l’engagement pris par le président de la République à ne pas toucher aux subventions des prix, ni aux aides octroyées aux classes sociales démunies », confie à TSA, un ministre qui a participé à la réunion. Le montant des transferts sociaux est de 60 milliards de dollars par an, selon le ministre chargé des Relations avec le Parlement Khelil Mahi.

Aucune anticipation pour 2016

Dans un contexte marqué par la chute des prix du pétrole et la hausse des importations, le gouvernement doit trouver l’argent nécessaire pour financer les subventions. Autre décision de Bouteflika : le maintien des investissements publics pour 2015, autrement dit le budget de l’équipement fixé à 3 908 milliards de dinars (50 milliards de dollars). « Tous les projets seront maintenus », affirme notre source. « Notre balance de paiement et nos réserves de changes nous permettent d’amortir le choc du moins pour l’année 2015″, a déclaré Bouteflika, selon notre source. Et si pour 2015, aucun bouleversement n’est annoncé, qu’en est-il pour 2016 ? « Le gouvernement va observer la situation. Il faut dire que nous n’avons pas la possibilité d’agir sur les prix du baril », explique le ministre. Mais Bouteflika a quelques pistes pour faire face à la crise, tout en restant vague. Il a appelé le gouvernement « à rationaliser les dépenses » notamment de fonctionnement. « Le gouvernement est appelé à développer le secteur financier pour trouver des ressources de financement pour les projets hors du budget de l’État », explique la même source. Cela pourrait se traduire entre autres par « le développement du marché obligataire».

Bouteflika « en forme »

Les différents départements ministériels sont appelés à préparer « de nouveaux plans d’actions sectoriels qui prendront en considération les orientations du président de la République », ajoute le ministre qui souligne avoir trouvé un Bouteflikla en forme : « Nous avons rencontré un président en forme. Un chef d’État qui maîtrise parfaitement la situation et les enjeux de l’heure ». Le Président Bouteflika a écouté mais, il « a beaucoup parlé aussi », soutient notre interlocuteur. La rencontre s’est déroulée de « 16h00 à 19h30 » précise notre source. C’est d’ailleurs à la demande des ministres que la réunion « a été levée, contrairement à ce que certains propagent dans la presse ou ailleurs, le Président, et cela ne me surprend pas, suit de très près les développements survenus sur le marché pétrolier. Il dispose d’une vision claire sur les actions à mener pour le moyen terme », assure notre source.


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