Lutte contre l’informel. L’exemple grec à éviter, la Turquie comme inspiration

Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Khelil Mahi, a plaidé, ce dimanche, pour l’élargissement de l’assiette fiscale en encadrant le secteur de l’informel. Même si ce vœu a peu de chances de se concrétiser, voilà un ministre qui montre la voie aux décideurs en proposant une solution pour faire face à la chute des cours du baril : élargir l’assiette fiscale pour augmenter réellement les recettes de l’État et éviter à l’Algérie de répéter l’exemple grec.

Á la fin des années 2000, la Grèce a connu une crise économique sans précédent qui était due principalement à son laisser-aller dans la collecte de l’impôt local.

Grâce à la rente pétrolière, l’Algérie n’a jamais eu à se soucier de collecter l’impôt dans le circuit informel, laissant l’économie parallèle prendre de l’ampleur. Aujourd’hui, dans un contexte où les prix du baril continuent de baisser, le gouvernement commence à prendre conscience que le manque à gagner en impôts du secteur informel finira inévitablement par affecter les comptes de l’État le jour où les puits de pétrole se videront.

L’idée est donc d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Et pour lutter contre l’informel afin de l’intégrer dans la sphère économique réelle, l’Algérie pourrait suivre l’exemple turc. Comme l’Algérie, la Turquie était connue comme étant un pays où l’économie informelle florissait. La Turquie a néanmoins réussi à s’extirper du poids du circuit de l’informel grâce à des mécanismes proactifs de recouvrement de l’impôt, des réformes macroéconomiques et et de grandes réformes visant à améliorer l’environnement des entreprises. Des politiques que l’Algérie devra suivre si elle prétend sérieusement lutter contre le marché de l’informel.


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