Avion d’Air Algérie. « Ce n’était pas uniquement une affaire commerciale »

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Sept jours de tractations pour libérer l’avion d’Air Algérie saisi par la justice belge à Bruxelles dans le cadre d’un litige commercial entre la compagnie aérienne nationale et la société hollandaise K’Air BV. La diplomatie algérienne a joué un rôle clé pour dénouer l’affaire. Les ambassadeurs d’Algérie à Paris, Bruxelles et La Haye ont été mobilisés, et même le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a dû s’impliquer personnellement. Alger a été vexée par la rapidité avec laquelle la justice belge a procédé à la saisie de l’avion. L’affaire a failli provoquer une crise diplomatique.

Alger a rappelé ses ambassadeurs à Bruxelles et La Haye et a convoqué les ambassadeurs de Belgique et de Hollande. « Ce n’était pas uniquement une affaire commerciale », nuance le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Abdelaziz Benali Cherif dans une déclaration à TSA. « Nous avons essayé de sensibiliser nos partenaires du fait que ce n’était pas uniquement une affaire commerciale. Un avion du pavillon national est un symbole de souveraineté. Ce n’est pas une marchandise anodine », explique-t-il.

Alger reproche à Bruxelles de n’avoir pas joué son rôle pour éviter la saisie de l’avion, l’un des symboles de la souveraineté nationale. « Les autorités belges se cachent derrière l’indépendance de la justice pour justifier leur position », déplore un autre diplomate algérien, agacé aussi par le comportement de la direction d’Air Algérie. « Franchement, le patron d’Air Algérie aurait dû régler ce problème avant la saisie de l’avion », déplore-t-il.

Abdelaziz Benali Cherif refuse la polémique. « Les intérêts du pays étaient en jeu. La diplomatie est intervenue et a fait son travail », répond-il. Saisi vendredi dernier à Bruxelles, l’avion d’Air Algérie a été finalement autorisé à décoller ce jeudi 18 décembre à destination d’Alger.


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