Près d’une année après son extradition, Khalifa attend toujours son procès

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Près d’un an après son extradition vers l’Algérie le 24 décembre 2013, Rafik Khalifa attend toujours d’être jugé. « La loi ne fixe pas de délai », rappelle d’emblée Me Miloud Brahimi. Et, « nous sommes toujours dans des délais normaux pour une affaire aussi lourde », renchérit Me Farouk Ksentini qui soutient que la défense doit bénéficier du temps nécessaire pour préparer le dossier. « Un an est un délai raisonnable », dit-il avant d’ajouter : « Cette affaire est un scandale financier qu’on ne peut pas transformer en scandale judiciaire ».

Me Khaled Bourayou met en garde contre la politisation de l’affaire. « Pour certaines affaires importantes qui auraient dû être jugées depuis longtemps, plus on les diffère, plus on leur donne un caractère politique », estime l’avocat qui s’interroge sur les raisons à l’origine des reports de procès. Me Bourayou rappelle que de nombreuses affaires sont actuellement en suspens. « Nous avons l’impression qu’on cherche un timing pour juger ces affaires », souligne-t-il.

Reconnu coupable d' »association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux » dans l’affaire de la faillite de Khalifa Bank, Abdelmoumène Rafik Khalifa a été condamné à perpétuité par contumace en mars 2007, par le tribunal de Blida. Le 24 décembre 2013, il a été extradé vers l’Algérie après l’épuisement des recours introduits auprès de la justice britannique et la justice européenne. Depuis, il croupit en prison et attend son procès.


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