Critiques du RND et du FLN contre la CNLTD : les réactions du MSP, du RCD et d’Ennahda

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Les critiques des chefs du RND et du FLN ne surprennent pas les leaders des partis de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD). « Bensaleh, Saâdani et leurs semblables sont fidèles à leur ligne politique », lance d’emblée Abderrezak Mokri, président du MSP.

« Ce n’est pas nouveau mais elles (les critiques) rassurent sur la justesse des positions et revendications de l’opposition », assure Atmane Mazouz, chargé de communication du RCD. Pour lui, les tirs groupés des partis au pouvoir témoignent d’une « panique grandissante » des décideurs. « Les déclarations du duo Saâdani-Bensalah renseignent sur la panique grandissante qui s’empare des tenants du pouvoir », estime-t-il avant d’ajouter : « Leur agitation permettra, au moins, aux Algériennes et Algériens d’anticiper sur les conséquences de la chute prochaine du système et à mieux aborder la phase de la transition démocratique qui est maintenant inéluctable ».

« Peur pour leurs intérêts »

« En fait, les sorties de Bensalah et Saâdani sont dues à leur peur pour leurs intérêts », estime Mohamed Hadibi, chargé de communication d’Ennahda. « Ils ont le droit de faire ce genre de déclarations. Ils ont peur pour leurs intérêts et leurs positions. La situation du peuple ne les intéresse pas », dit-il. Et puis, « Nous aussi, nous pouvons dire que le sort du pays ne les préoccupe pas et qu’ils sont en compétition pour plaire aux décideurs afin de préserver ou améliorer leurs positions dans les grands cercles d’intérêt autour du pouvoir », renchérit M. Mokri.

« Misérables instruments »

Ironique, le président du MSP tend même la main aux patrons du RND et du FLN. « Nous les invitons à nous rejoindre dans notre œuvre de pression sur le pouvoir pour qu’il accepte le dialogue et le passage vers une véritable démocratie pour l’intérêt du pays », lance-t-il encore. « Nous les appelons à ce que la volonté populaire soit la seule issue pour accéder au pouvoir après une période de transition avec eux et pas contre eux », ajoute-t-il.

Atmane Mazouz estime, cependant, qu’il n’est pas nécessaire de « trop s’attarder sur les propos » de ces deux responsables. Ils « ne sont que de misérables instruments entre les mains de leurs maîtres illégitimes et dont les conséquences de leur gouvernance ont assombri et miné le destin de la Nation », conclut-il.


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