Air Algérie, symbole bafoué

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Air Algérie se retrouve une nouvelle fois au cœur de la tourmente. La compagnie aérienne nationale a fait l’objet, ce vendredi 12 décembre de la saisie de son avion à l’aéroport de Bruxelles, suite à un litige avec la société néerlandaise K’AIR BV, concernant un contrat de vente d’appareil réformés signé en 2008. Air Algérie a attendu ce samedi après-midi pour réagir dans un communiqué diffusé via l’agence officielle APS.

Selon Air Algérie, le litige opposant la compagnie nationale à la société néerlandaise K’AIR BV concerne un contrat de vente d’appareils réformés signé le 6 juillet 2008 par les deux parties. La compagnie affirme que la société néerlandaise n’est pas parvenue à mettre en place le financement tel que prévu « en dépit des facilités » qui lui ont été accordées. Après avoir résilié le contrat de vente, Air Algérie a été condamnée par la Cour internationale d’arbitrage saisie par K’AIR BV, d’où la retenue de l’avion effectuée hier.

Résiliation de contrats

Ce n’est cependant pas la première fois qu’Air Algérie se retrouve empêtrée dans une affaire de résiliation de contrat avec une compagnie étrangère. En juin 2014, Air Algérie faisait déjà l’objet d’une procédure d’arbitrage international par le groupe canadien SM. Ces derniers réclamaient 120 millions de dollars, après qu’Air Algérie ait résilié unilatéralement le contrat de réalisation du siège social d’Air Algérie à Bab Ezzouar.

Ces arbitrages internationaux défavorables à Air Algérie sont les conséquences de sa gestion à la hussarde des contrats. Lorsqu’elle opère avec des entreprises étrangères, Air Algérie découvre le véritable monde des affaires où la rigueur dans la négociation et la gestion des contrats est la règle. Les contrats internationaux sont régis par des règles que toutes les parties prenantes se doivent de respecter. Résilier un contrat unilatéralement ne reste pas impuni.

Ce dernier scandale impliquant Air Algérie n’est qu’un cas parmi plusieurs dizaines de litiges et arbitrages internationaux où sont impliquées des entreprises algériennes. Là où le bât blesse est le fait qu’une compagnie aérienne nationale tel qu’Air Algérie est censée représenter l’Algérie à l’international. Lorsque cet avion a été saisi à Bruxelles, c’est un symbole fort de la souveraineté du pays qui a été bafoué.


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