Comme annoncé en exclusivité par TSA, mardi 9 décembre, le groupe algérien Cevital va lancer dans les prochains jours un emprunt obligataire à la Bourse de Londres, une première pour une entreprise privée algérienne.
Comment cela fonctionne :
L’emprunt obligataire est l’une des méthodes utilisées pour lever des fonds en s’endettant. Elle consiste à émettre des titres de créances et les proposer à des investisseurs particuliers et institutionnels (Banques, sociétés d’investissements, etc) en Bourse.
Cet émission permet à l’émetteur, Cevital en l’occurrence, de se financer sur le marché boursier et investir ou rembourser des dettes. Le détenteur de ces obligations reçoit, en échange, la garantie d’un remboursement selon un échéancier prédéterminé, avec une rémunération de son prêt (taux d’intérêt). Les obligations sont côtées en Bourse.
L’avantage de cette transaction est qu’elle permet de gagner en visibilité et constitue une garantie pour les deux parties. En cas de faillite de l’entreprise, les détenteurs d’obligations sont remboursés avant les actionnaires. Dans le cas de Cevital, la société va hypothéquer ses biens détenus en Europe.
Qui peut émettre et souscrire un emprunt obligataire?
Seule une entité bénéficiant du statut de personne morale peut lancer un emprunt obligataire : un Etat, une collectivité publique et une entreprise publique ou privée. Le marché des obligations est principalement alimenté par les Etats et les entreprises.
Les acheteurs de titres sont généralement des banques ou des sociétés boursières. Les particuliers peuvent également souscrire via ces deux intermédiaires. Les transactions se réalisent donc sur le marché boursier.
Cet emprunt obligataire va permettre de jauger la confiance dont bénéficie le groupe Cevital et constitue un véritable test pour sa crédibilité et la perception qu’en ont les investisseurs et partenaires potentiels à l’étranger. Un test qui pourrait servir les autres entreprises algériennes qui souhaitent se lancer à l’international.
