En France, les personnalités politiques d’origine algérienne tombent les unes après les autres

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Le quinquennat de François Hollande est d’ores et déjà marqué par plusieurs affaires judiciaires et les membres du gouvernement d’origine algérienne ne sont pas en reste. Ces derniers mois, plusieurs d’entre eux ont démissionné suite à des affaires judiciaires révélées par la presse.

À commencer par Yamina Benguigui, l’ex-ministre déléguée à la Francophonie qui a quitté l’Elysée en avril suite à des soupçons de fraude. Elle aurait falsifié la déclaration de patrimoine, que tous les ministres sont en obligation de remplir suite à l’affaire Cahuzac, en omettant de déclarer ses parts dans une société de production belge. Élue conseillère à la mairie de Paris fin mars 2014, elle est sommée de démissionner quelques jours après, par la maire de la ville, Anne Hidalgo. Chose qu’elle ne fait pas puisqu’elle siège toujours mais sans étiquette politique. Le groupe PS ne la voulant plus dans ses rangs.

Yamina Benguigui est une amie personnelle du président Abdelaziz Bouteflika qu’elle connaît de longue date.

La déchéance des figures de la diversité

L’hécatombe se poursuit avec Kader Arif, alors secrétaire d’État aux anciens combattants, poussé à la démission, il y a trois semaines. Soupçonné d’avoir favorisé des sociétés dirigées par son frère et ses neveux dans l’attribution de marchés publics dans la région toulousaine, il tombe lui aussi en disgrâce.

Il est suivi de près par son ami : Faouzi Lamdaoui, constantinois de naissance, qui est confronté à la justice pour des « faits d’abus de bien social et blanchiment d’argent ». Son frère installé en Algérie est également cité à comparaître par la justice française pour des « opérations observées sur un compte bancaire » rapporte Le Monde. Chef de cabinet de François Hollande pendant sa campagne de 2012, Lamdaoui est un proche de la première heure, ce qui lui a valu le poste de conseiller à l’Égalité et à la Diversité et une participation à la visite d’État en Algérie en 2012.

Il démissionne la veille de l’arrivée de Sellal, personnalité politique qu’il connait bien. Les deux hommes sont originaires de la même ville, Constantine.

Kader Arif et Faouzi Lamdaoui ont beaucoup contribué, aux côtés de Stéphane Le Foll, actuel ministre de l’Agriculture, au rapprochement entre Paris et Alger. Ce sont notamment eux qui ont préparé et géré les voyages de François Hollande en Algérie.

Avec ces départs, la représentation de l’immigration algérienne dans les cercles politiques français n’est pas des plus positives et la promotion de la diversité s’amenuise avec ces destitutions en série.


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