Corruption en Algérie. Des entreprises étrangères citées dans de graves affaires continuent d’activer

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Citées dans de graves dossiers de corruption en Algérie, des entreprises étrangères continuent de remporter de grands contrats auprès de l’État. Hier, Siemens a annoncé dans un communiqué avoir été retenu par l’Anesrif pour la réalisation d’un projet ferroviaire d’un montant de 95 millions d’euros. Pourtant, le nom du groupe allemand a été cité dans une affaire de corruption.

Fin 2009, Le directeur de la planification et de la coopération au ministère algérien des Transports a été arrêté et placé en détention. Il était poursuivi dans l’affaire de l’attribution, par l’Algérie, du contrat d’équipement du Métro d’Alger au groupement franco-allemand Siemens Transportation Systems et Vinci Construction. Dans la confusion qui a gestion des affaires de corruption, on ignore le sort réservé à cette affaire. Mais elle semblait suffisamment grave pour justifier la mise en détention d’un haut cadre de l’État à l’époque des faits.

Autre exemple, le chinois CRCC. Directement impliqué dans le scandale de corruption de l’autoroute Est-Ouest, l’un des plus importants de ces dernières années avec celui de Sonatrach, le groupe chinois de construction continue d’activer en Algérie. Il vient de remporter un contrat de plusieurs milliards de dollars avec le ministère de l’Habitant pour la construction de logements dans le cadre du programme du Président.

Plus grave encore, le cas de l’italien Saipem, impliqué dans une affaire de corruption avec Sonatrach. Au moment où ses anciens dirigeants étaient auditionnés, cette semaine, par la justice italienne qui leur reproche d’avoir versé des pots-de-vin à Chakib Khelil et Farid Bedjaoui, Saipem lançait une campagne de communication institutionnelle dans les médias algériens, avec le message : « Saipem, présent en Algérie depuis 1968 ».

En fait, aucune compagnie étrangère impliquée dans la corruption ne semble avoir été bannie par l’Algérie. D’ailleurs, depuis quelques mois, un black-out total règne dans le pays concernant les dossiers de corruption. Les enquêtes déjà lancées sont au point mort et les responsables politiques évitent soigneusement le sujet.


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