France. Sarkozy dérape sur les origines maghrébines de Rachida Dati

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En pleine campagne pour prendre la tête de l’UMP, principal parti d’opposition en France, Nicolas Sarkozy enchaîne les meetings et les coups d’éclats. Le candidat au scrutin, qui devrait se tenir le 29 novembre, n’en finit plus de faire parler de lui. Cette fois ce sont ses propos sur la nomination de Rachida Dati au ministère de la Justice, qui provoquent un tollé.

La généalogie de Dati : facteur clé de sa nomination

Au cours d’un discours public tenu lors d’un meeting mardi soir, l’ex-président français (2007-2012) expliquait que « Rachida Dati, avec père et mère, algérien et marocain, pour parler de la politique pénale, ça avait du sens ».

Faudrait-il en déduire qu’avoir une ascendance maghrébine prédisposerait une personne à en connaitre plus sur la justice ?

Nicolas Sarkozy avance, implicitement, que les problèmes de délinquance en France seraient directement liés aux origines ethniques. De fait, l’ancien président semble associer immigration et politique pénale, une logique qui le pousse à désigner Rachida Dati au poste de ministre de la Justice et garde des Sceaux en 2007.

Ses concurrents parlent de dérapages, ses proches nuancent…

Si les réseaux sociaux se sont vite emparés de l’affaire, les personnalités politiques y sont aussi allées de leurs commentaires. Hervé Mariton, l’un de ses concurrents à la présidence de l’UMP, s’empresse de dénoncer un dérapage inacceptable alors que l’entourage proche du candidat souligne une volonté de mettre en avant la réussite d’une personne issue de l’immigration et le désir de « renouveler les visages de la vie politique ». Les nominations de Rachida Dati et Rama Yade résulteraient donc d’une politique de discrimination positive assumée.

L’objectif réel  

Si pour certains,  Nicolas Sarkozy semble commettre une maladresse, pour d’autres le but est de maintenir les objectifs braqués sur sa personne. A trois jours de l’élection pour la présidence de l’UMP, Nicolas Sarkozy veut marquer les esprits en employant des déclarations chocs au risque de stigmatiser une partie de la population. Pour l’heure, pas de commentaires de la part de la principale intéressée qui, selon iTélé, serait « choquée et en colère ».  Nicolas Sarkozy tiendra son dernier meeting de campagne demain soir à Nîmes.

 


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