Plusieurs médias italiens rapportent, ce mardi 25 novembre, que l’offre de Cevital pour la reprise de l’aciérie Lucchini de Piombino a fait l’objet d’un rapport favorable de la commission de surveillance de l’entreprise en difficulté. Cevital sera donc le nouveau propriétaire de ce fleuron de l’industrie sidérurgique italienne. Déclarée insolvable suite à sa faillite en 2012, l’entreprise a été placée sous administration spéciale d’une commission de surveillance rattachée au ministère de l’Economie italien. C’est donc le commissaire spécial, Piero Nardi, qui vient de donner son feu vert pour le rachat de Lucchini par Cévital en déclarant l’offre algérienne « plus avantageuse ». Reste à obtenir l’accord du gouvernement italien, une simple formalité à ce stade selon la presse locale.
« Une offre qu’ils ne pouvaient pas refuser »
Le groupe privé algérien a proposé un investissement de 400 millions d’euros, dont 60 millions pour la remise à niveau des installations. Cevital prévoit la reprise de l’essentiel des activités du site et compte même développer un complexe agroalimentaire dans le cadre de son investissement. Il prévoit également la réintégration à terme de la quasi-totalité des salariés de l’entreprise. En concurrence avec le géant de l’acier indien, l’offre de Cevital était déjà considérée comme largement supérieure. Elle s’était attirée les faveurs des syndicats et des autorités régionales qui donnaient la priorité à l’emploi.
Premier investissement à l’étranger depuis la directive de la Banque d’Algérie sur l’investissement à l’étranger.
Reste une question : Cevital va-t-elle bénéficier des nouvelles dispositions légales qui régissent l’investissement à l’étranger ? La Banque d’Algérie a publié une directive autorisant les entreprises algériennes à investir en dehors du territoire national, sous certaines conditions. Ce serait une première pour une entreprise algérienne, en dehors du cas spécifique de Sonatrach.
