« Il y a plusieurs faiblesses dans le domaine de la protection des droits de l’enfant en Algérie »

famille pauvre

Abderrahmane Arar est président du réseau algérien pour la défense des droits de l’enfant (NADA). A l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, ce jeudi 20 novembre, il revient, dans cet entretien, sur les faiblesses qu’enregistre l’Algérie en la matière.

Existe-t-il des manques dans le domaine de la protection des droits de l’enfant en Algérie ?

Nous avons fait de grands pas concernant la protection de l’enfant. Un nouveau code va être validé bientôt, ce qui est un grand apport. Ce code renforcera la protection sociale et juridique de l’enfant. Il y a, ceci dit, plusieurs faiblesses sur lesquelles un travail doit être fait. Des manques restent enregistrés concernant les mesures de protection sociale et juridique de l’enfant. Je vous citerai, à titre d’exemple, les enfants victimes de maltraitance, les enfants nés hors mariage et les enfants qui subissent l’inceste.

Est-ce que l’Algérie est confrontée au phénomène de travail des enfants ?

Oui, évidemment. Beaucoup d’enfants travaillent, clandestinement, dans des ateliers de construction, des marchés, entre autres. Nous n’avons pas les chiffres, mais cette situation prend de l’ampleur. Nous avons, dans ce sens, demandé à ce qu’une enquête soit ouverte.

Depuis les derniers kidnappings, qui ont ému les Algériens, des mesures ont été annoncées. Ont-elles été efficaces ?

Oui, dans le sens où des mesures ont été prises par le secteur de la sécurité où la vigilance est de rigueur et le secteur de la justice où le Code pénal insiste sur la peine de mort en cas de kidnapping, viol, maltraitance et meurtre d’un enfant. Cependant, le système de signalement d’enfants kidnappés n’a toujours pas été lancé.


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