Le ministre des Transports, Amar Ghoul, affirme que « la question de l’ouverture du transport aérien aux entreprises privées ne se pose pas », dans un entretien au journal Echourouk publié ce dimanche 16 novembre.
Selon le ministre, l’Algérie a reçu des demandes répétées afin d’adhérer à « l’Open Sky » (ciel ouvert), qui consiste à libéraliser le transport aérien. M. Ghoul estime que les conditions pour une telle ouverture ne sont, pour l’heure, pas réunies et que ce n’est pas dans l’intérêt du pays. Il indique que l’ouverture à la concurrence de l’espace aérien « profiterait d’abord aux compagnies étrangères » étant donné qu’Air Algérie « n’est pas en mesure de faire face à la compétition ». Ghoul n’exclut pas pour autant l’éventualité de cette mesure à l’avenir, lorsque le contexte s’y prêtera.
Par ailleurs, le ministre révèle que, dans le cadre d’une réorganisation du secteur du transport aérien, celui-ci verra l’apparition d’une compagnie « low cost » (bas prix) pour les vols de courte distance.
Air Algérie : 10 000 employés dans un seul service
Amar Ghoul pointe du doigt les dysfonctionnements dans l’organisation et la gestion de la compagnie aérienne publique, révélés par l’enquête diligentée par son département ministériel, suite à la série d’incidents survenus ces derniers mois. Il indique, par exemple, qu’un des services d’Air Algérie emploie 10 000 salariés, tandis que d’autres souffrent d’un manque d’effectif. Le rapport de la commission d’enquête a été remis au Premier Ministre, Abdelmalek Sellal, et devrait conduire à l’application de mesures correctives dès le début de l’année 2016, selon ses dires.
