Pétrole : des prix en chute libre, des perspectives moroses

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L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié, vendredi 14 novembre, son rapport mensuel sur le marché pétrolier. Le principal enseignement du document, cité par le journal français Le Figaro, est que le prix du pétrole devrait maintenir sa tendance baissière en 2015 et s’installer durablement à des niveaux inférieurs. Comprendre : la dégringolade qui a commencé cet été n’est pas arrivée à son terme.

En effet, dans un contexte de ralentissement économique en Chine ainsi qu’en Europe et de l’émergence de la production d’hydrocarbures de schiste aux États-Unis, la perspective d’une remontée des cours semble exclue.

Actuellement sous la barre des 80$ pour le baril de Brent de la mer du Nord (référence pour le Sahara Blend algérien), les prix ont connu une baisse de l’ordre de 30% par rapport au mois de juin dernier, date de la dernière réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), souligne l’AIE. Les dirigeants du cartel pétrolier vont se réunir le 27 novembre pour tenter d’enrayer cette spirale négative.

L’offre mondiale de pétrole en hausse, la demande stagne

Ils devraient, selon toute vraisemblance, décider d’une baisse de production sous la pression de pays comme l’Algérie et le Venezuela dont les budgets sont fortement dépendants des cours mondiaux du brut. Mais l’abondance actuelle de l’offre de pétrole devrait se maintenir dans les mois à venir, toujours selon l’AIE. En effet, malgré une baisse de 150 000 barils par jour en octobre, les pays de l’Opep étaient en surproduction de 600 000 barils par jour par rapport aux quotas officiels, souligne le rapport.

De plus, l’AIE enregistre une augmentation de 1,8 millions de barils/jours de l’offre émanant des pays non-membres de l’Opep. Ce qui représente une offre globale supplémentaire de 2,7 millions de barils/jour en comparaison à la même période de l’année 2013, selon la même source. Or, l’agence internationale maintient ses prévisions de demande inchangées pour 2014 et 2015, ce qui crée un déséquilibre entre l’offre et la demande, contribuant à la baisse des prix du pétrole.

Le Fond monétaire international (FMI) a affirmé à plusieurs reprises que les dépenses budgétaires de l’Algérie ne sont soutenables qu’avec un baril de pétrole à 100$. Le ministre algérien des Finances, Mohamed Djellab, de son côté, déclarait récemment que la baisse des prix constituait « un avertissement que le gouvernement est appelé à prendre très au sérieux ».


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