Depuis quatre ans, Renault alterne les déficits et les petits bénéfices en Algérie où une usine d’assemblage de son modèle low-cost Symbol a été inaugurée ce lundi 10 novembre à Oran.
En 2009, Renault Algérie avait réalisé un bénéfice de 1,4 milliard de dinars pour un chiffre d’affaires de près de 53 milliards de dinars, selon ses comptes sociaux publiés au Bulletin officiel des annonces légales et dont TSA détient des copies.
L’année suivante, en 2010, la filiale algérienne du constructeur français a déclaré un déficit de plus de 900 millions de dinars pour un chiffre d’affaires de plus de 61 milliards de dinars.
En 2011, Renault Algérie replonge dans le rouge avec un déficit de plus de 827 millions de dinars et un chiffre d’affaires de près de 74 milliards de dinars, en hausse constante depuis trois ans.
L’année suivante, en 2012, la filiale algérienne du constructeur français déclare à nouveau un bénéfice de six milliards de dinars pour un chiffre d’affaires de plus de 125 milliards de dinars.
En 2013, comme nous l’avions déjà écrit, Renault Algérie a renoué avec les pertes. En dépit de ses résultats en dents de scie, Renault n’a pas lâché son emprise sur le marché de l’automobile, le deuxième le plus important d’Afrique.
Hausse des ventes
En quatre ans, entre 2009 et 2014, Renault a multiplié par trois ses ventes en Algérie. En 2009, le groupe Renault (avec Dacia) avait écoulé près de 56 000 voitures contre plus de 63 000 unités en 2010 (44 791 véhicules Renault et 18 578 véhicules Dacia), selon les chiffres du constructeur français.
En 2012, ses ventes ont atteint le record de 115 502 unités pour une valeur de 91,83 milliards de DA, contre 75 956 unités en 2011, soit une hausse de 52,06 % en volume. En 2013, malgré le recul du marché de 7%, la marque au losange avait réussi à écouler pratiquement le même volume qu’en 2012.
Entre 2009 et 2012, la part de marché du groupe Renault en Algérie avait évolué de 16,5% et de 17,3%. En en 2010, elle avait atteint 20%. En 2013, l’Algérie avait importé 554 269 véhicules contre près de 600 000 unités en 2012 et contre 297 000 véhicules en 2011, selon les chiffres officiels.
