A l’entrée de la zone industrielle d’Oued Tlelat, les drapeaux ne laissent que peu de place au doute : c’est bien là que sont attendus, lundi 10 novembre, le Premier ministre Abdelmalek Sellal et une délégation d’officiels algériens et français pour l’inauguration de la première usine Renault du pays.
Pour approcher le site, il faut montrer patte blanche au vigile qui garde le sentier menant au portail d’entrée. A l’extérieur, les trottoirs sont repeints, des fanions accrochés aux lampadaires. Les jardiniers replantent des arbustes de part et d’autre de la route. Les derniers préparatifs sont contrariés par la pluie battante qui s’abat sur la région. A l’intérieur, les journalistes sont personae non grata.
Pourtant, l’un des agents de sécurité confie avoir vu « beaucoup de caméras». En réalité, seules sont acceptées les équipes de la communication corporate du groupe Renault. Très vite, l’attachée de presse nous prie de quitter les lieux. « Le grand patron arrive pour vérifier que tout est en ordre » glisse l’un de ceux qui s’activent autour d’elle. En repartant, nous remarquons sur le parking des dizaines de Renault Symbol. Le modèle que l’usine espère produire à raison de 25.000 unités par an.
