L’Algérie « ne connait pas Daech », a assuré, ce lundi 20 octobre à In Guezzam dans l’extrême Sud du pays, le Premier ministre Abdelmalek Sellal. « Le Maghreb et l’Afrique du Nord ne peuvent pas connaître Daech. L’Algérie ne connait pas Daech, ni de près, ni de loin », a-t-il déclaré dans un discours prononcé devant les élus locaux, des ministres et des hauts gradés de l’Armée.
Le 22 septembre, un groupe terroriste se réclamant de Daech avait revendiqué le kidnapping, la veille à Tizi Ouzou, du touriste français Hervé Gourdel.
Le Premier ministre a appelé la population locale à se mobiliser pour « renforcer la stabilité » dont jouit la région et défendre l’Algérie des menaces extérieures. « Vous vivez dans la stabilité, mais on doit la renforcer. On a une armée forte et on salue ses efforts. Vous savez comment l’armée est déployée, mais c’est insuffisant. C’est à vous de protéger le pays », a-t-il lancé.
Sellal a affirmé qu’il était venu à In Guezzam pour s’enquérir des programmes de développement en cours et écouter les préoccupations de la population locale. « Vous savez que la situation est très difficile », a remarqué Sellal, allusion à l’instabilité et à l’insécurité qui règnent dans les pays voisins notamment le Mali et la Libye, d’où peuvent provenir les menaces contre l’Algérie. Il a répété que l’ANP ne peut pas intervenir à l’extérieur du pays. « L’armée protège les frontières, mais ne peut pas intervenir à l’extérieur », a-t-il dit, en liant la réouverture des frontières terrestres avec les pays voisins avec le retour de la stabilité. « Les frontières seront rouvertes après le rétablissement de la stabilité », a-t-il dit.
