Á Ghardaïa, « Une catastrophe peut arriver à n’importe quel moment »

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Me Salah Dabouz est président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH). Dans cet entretien, il revient sur la situation à Ghardaïa où il était en déplacement avant de la quitter en fin d’après-midi.

Quelle est la situation qui prévaut actuellement dans la wilaya de Ghardaïa ?

La situation est très tendue. Dans la matinée, je suis passé par le quartier de Theniat El Makhzen. J’ai trouvé des pierres sur le sol et des gens en colère, sur le qui-vive. Sur place, les habitants se sentent lésés et se disent abandonnés par les services de sécurité. La gendarmerie essaie d’assurer une couverture sécuritaire mais une catastrophe peut arriver à n’importe quel moment.

De violents affrontements ont éclaté aujourd’hui à Berriane…

Oui, on m’a contacté pour m’apprendre que des affrontements ont éclaté juste après l’enterrement des deux jeunes (tués en début de semaine). Avant mon départ, (en fin de cet après-midi), j’avais fait le tour de la commune de Berriane. Une dizaine de personnes se sont plaintes de violations de leurs domiciles par les services de sécurité. La ville était déserte. Tout le monde était choqué, prudent et pressé. Il y avait déjà un climat de pré-orage.

Avez-vous une idée sur le bilan des dernières violences ?

Au sein de la police, il n’y a pas eu de mort mais trois blessés. Au sein de la population, il y a eu trois morts et au moins une quarantaine de blessés. On ne peut pas avoir le nombre exact car parfois ils sont soignés dans des endroits clandestins.


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