Protestation des policiers à Ghardaïa : la Ligue algérienne des droits de l’Homme réagit

La protestation des agents de police à Ghardaïa remet plusieurs questions à l’ordre du jour, selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH). « La gestion sécuritaire du pays, seule politique pratiquée en l’absence de tout dialogue réel avec les habitants de cette région ou celle des autres régions, (…) ne fait qu’envenimer la situation, aggraver les conflits et mener au chaos que le discours officiel utilise comme prétexte pour instrumentaliser les forces de sécurité et l’appareil de justice », estime l’organisation. « Est-ce pour défendre un régime qu’a été développé par les corps de sécurité ou pour défendre et sécuriser la population, mission constitutionnelle s’il en est ? », se demande-t-elle encore.

Évoquant le sit-in de la police devant la Sûreté de wilaya de Ghardaïa et une marche à Berriane, la LADDH demande aux autorités « l’abandon de la gestion sécuritaire au profit d’une démarche démocratique dans le but de construire des consensus en répondant aux attentes et besoins des Algériens et Algériennes ». L’organisation se dit favorable à la création d’un syndicat à la DGSN. « Continuer à refuser cela exprime la volonté de persister dans l’utilisation de ces corps comme remparts contre la société et approfondir encore plus le déficit entre les autorités et la société ainsi qu’entre les différents corps de la société », affirme-t-elle.


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