Lancé en 2013, le processus de réalisation de neuf nouveaux CHU ultramodernes est géré dans l’opacité. L’attribution de ces grands projets a été faite dans la discrétion la plus totale par l’Agence nationale de la gestion des réalisations et d’équipements des établissements de santé publique (Ares).
Rattachée au ministère de la Santé, cette agence créée par décret exécutif publié le 26 juin 2013 au Journal officiel n°33 est dirigée par Lazhar Bounafaa, qui avait été limogé de l’AADL en 2003. Lors de la présidentielle d’avril dernier, M. Bounafaa a fait partie du staff de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika.
Les noms des groupes étrangers bénéficiaires de ces contrats juteux n’ont pas été rendus publics. Le montant des contrats et les délais de réalisation restent également secrets. Selon nos sources, le gouvernement voulait dès le départ confier la réalisation de ces hôpitaux à des étrangers, en écartant les groupes algériens, jugés incapables de construire de telles infrastructures.
Par ailleurs, le ministère de la Santé a refusé de répondre à nos questions.
