La réfection des trottoirs du centre-ville d’Alger s’éternise. Lancés au début de l’année, les travaux sont toujours en cours, au grand dam des piétons et des automobilistes. Après un arrêt inexpliqué durant l’été, le chantier a repris avec la rentrée scolaire, créant des bouchons interminables. « Ce n’est pas du tout le moment de reprendre ces travaux. Ils sont incapables de réaliser un trottoir dans les délais, c’est vraiment dommage », tempête une passante. Au boulevard Mohamed V et à la rue Didouche, deux grandes artères du centre-ville, les commerçants et les piétons sont dépités.
Malfaçons
L’entreprise en charge de la réalisation avance très lentement, avec des moyens rudimentaires, en posant quelques mètres de carrelage par jour. Le bruit des outils de découpe de carrelage provoque des désagréments aux riverains et la poussière dégagée par les travaux rend l’air irrespirable. Outre le retard considérable pris par ce chantier qui a défiguré davantage le centre-ville, les travaux réalisés présentent de nombreuses malfaçons, comme nous l’avons constaté près de la Place Audin. Les trottoirs présentent des discontinuités dangereuses pour les piétons, notamment les enfants et les personnes âgées.
Ce mercredi matin, le responsable du chantier s’est accroché avec un citoyen qui lui montrait des malfaçons.
Des trottoirs éventrés à Sidi Yahia
À Sidi-Yahia, quartier huppé sur les hauteurs de la capitale, la réfection des trottoirs tourne au ridicule. Les travaux entamés, il y a plusieurs mois, ne sont pas encore achevés et le chantier est toujours à l’arrêt. Les piétons sont obligés de marcher sur la chaussée et la poussière a envahi les magasins de marques étrangères installées dans ce quartier où les nouveaux riches s’y rendent pour faire leurs courses.
