Mesures de la DGSN contre le stationnement anarchique : le désordre règne toujours à Alger

stationnement anarchique

La DGSN a annoncé, samedi 6 septembre, de nouvelles dispositions pour lutter contre les infractions au Code de la route et la surveillance des établissements scolaires. Mardi dernier, elle avait également annoncé des « mesures sévères » contre le stationnement anarchique dans la capitale. Lundi 8 septembre. Au lendemain de la rentrée scolaire, nous avons vérifié sur le terrain l’application de ces mesures et si les chauffeurs ont commencé à modifier leur comportement. Reportage.

Anarchie devant les écoles

À l’école Mohamed Zekkal au quartier de Mohamed Belouizdad (Ex-Belcourt) à Alger, les enfants sont sortis depuis quelques minutes. Il est midi passé. Aux abords de cet établissement, aucun dispositif particulier n’est visible. Plutôt dans la matinée, de nombreux parents d’élèves ont pu faire, de visu, le même constat autour de certaines écoles situées à Bouzaréah par exemple, à Bordj El Bahri ou au centre-ville d’Alger. Au lieu du renforcement de la sécurité, les parents d’élèves retrouvent donc l’anarchie à laquelle ils se sont habitués et dont ils sont souvent responsables.

Aux horaires d’entrée et de sortie d’école de Cheikh Bouamama (ex-Descartes) à El Mouradia (Golf), à quelques mètres de la présidence de la République, les trottoirs, investis par les voitures des parents, sont « interdits » aux piétons. Ces derniers se rabattent alors sur la chaussée. C’est que beaucoup de parents préfèrent déposer leurs enfants devant le portail des primaires ou des collèges et parfois des lycées. Bloquant la circulation, ils provoquent la colère des autres chauffeurs. En l’absence d’agents de l’ordre, c’est le désordre devant cette école.

À Bouzareah, à la sortie des classes de l’école privée « les Glycines », l’anarchie est totale. Les voitures stationnent partout, circulent dans tous les sens. Aucun policier n’est présent pour réguler la circulation.

Stationnement en double position

Les établissements scolaires ne sont pas les plus touchés par cette anarchie. Plus haut devant la mairie de Bouzaréah, un camion stationne en plein milieu de la route, bloquant une voie. D’autres transporteurs, comme lui, occupent les trottoirs, forçant les automobilistes et les piétons à emprunter une seule voie. Pourtant, un panneau de signalisation interdit le stationnement et même l’arrêt au niveau de ce rond-point. Des automobilistes laissent parfois leurs véhicules au milieu de la route pour aller faire des courses. Ils ne sont pas inquiétés. Devant l’APC d’El Madania et en plein rond-point, un camion stationné en deuxième position, comme nous l’avons constaté. Au quartier d’Abane Ramdane, plusieurs voitures sont stationnées aussi en deuxième position. L’une d’elles avec, cette fois-ci, des feux de détresse. Une urgence ? Deux jeunes hommes, à bord du véhicule, grignotent tranquillement leurs sandwichs à quelques mètres d’un barrage de la police.

Comportements dangereux sur les routes

Au centre-ville d’Alger, au Boulevard Mohamed V, le stationnement en double, voire en triple position, est devenu courant. La police peine à faire respecter l’ordre.  Sur les rocades, les chauffards font régner la loi. Ils slaloment à grande vitesse, mettant en danger leurs vies et celles des autres automobilistes. Même les poids-lourds s’adonnent à ce jeu dangereux et les motards, censés réprimer les comportements dangereux sur routes, sont inexistants.

Alger, la rentrée sociale est synonyme de bouchons interminables et de désordre dans la circulation, en l’absence de feux tricolores. Les rares policiers qui patrouillent à pied n’interdisent pas les stationnements en double position, sauf dans les quartiers huppés où résident les étrangers et les hauts responsables. La brigade spéciale promise par la DGSN tarde à sortir dans la rue.


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